Comment reconnaître ses pleurs ?

Comment ne pas être désemparée devant ses pleurs ? Comment faut-il agir ? S’agit-il de pleurs ou bien tout simplement de cris ? Que veulent-ils dire ? Et si c’était tout simplement un SOS adressé à papa et à maman. Il faut rapidement décrypter le message !

Dès leur naissance, les bébés sont intelligents. Leurs pleurs ne sont pas destinés à vous faire craquer, mais ils demandent votre aide. Ne les laissez pas passer ! De nombreux pédiatres de renom se sont penchés sur ces pleurs et ont pu mettre en évidence 5 types de cri. Cela vous parait compliqué? Rassurez-vous, lorsque, vers le 1er mois, un véritable échange se crée entre vous et votre tout petit, vous parviendrez peu à peu à distinguer quel est son cri et à répondre à ses attentes!

Interpréter les cris de bébé

Un bébé crie dès qu’il sort de son état de bien-être. Ne pouvant régler seul ses petits tracas, il vous appelle car la faim ou la soif le tenaille, il a trop chaud ou trop froid, il a sommeil ou peut-être une de ses jambes s’est-elle engourdie… Dans sa torpeur post-prandiale, bébé a aussi pu être dérangé par un pied qui gratte, une poussière dans l’œil ou encore par la disparition d’un joli objet de son champ de vision. Il a peut-être aussi tout simplement envie de faire pipi !

Bref, bébé peut pas régler son problème seul, mais il a conscience que ça ne va plus ! Il appelle donc papa et maman à la rescousse et c’est tout naturel !

Un bébé, cinq cris possibles !

  • Le Docteur Lazartigues, pédopsychiatre, a voulu décrire les pleurs du nourrisson. Fermez les yeux pour écouter attentivement votre tout petit lorsqu’il pleure, et tentez de reconnaître ses pleurs d’après la typologie suivante.
  • Le cri de la faim : un son hyper strident suivi d’une inspiration profonde, puis s’ensuit un court sifflet avant le silence. Bébé marque une pause, puis recommence.
  • Le cri de colère : très aigu, il est très difficile à supporter !
  • Le cri de douleur : c’est un long cri suivi d’un silence, puis d’une inspiration très forte qui précède immédiatement un nouvel enchaînement de cris et de périodes de silence. Ces pleurs laissent toutes les mamans désemparées et désespérées.
  • Le cri de frustration : proche du cri de douleur, mais avec une inspiration sifflante, vibrante et exaspérée.
  • Le cri de joie, de plaisir : fort, volontaire, joyeux et bruyant. Bébé veut que l’on s’occupe de lui !
  • Le Dr Lazartigues rajoute, à la liste de ces cinq cris, le cri du spleen. Le soir, à la tombée de la nuit, tristes de quitter le soleil et inquiets du noir qui s’installe, les bébés peuvent être mélancoliques, voire terrifiés. Fort heureusement, cet état d’inquiétude disparaît généralement au cours des 3 premiers mois après la naissance.

Comprendre le message derrière les cris

A-t-il faim ? C’est certes une des raisons les plus fréquentes des pleurs, mais encore faut-il savoir interpréter s’il veut téter ou manger, s’il a soif et si l’eau lui suffit, ou s’il veut du lait.

  • A-t-il chaud ou froid ? Il faut vérifier sa température en lui tâtant le front. Est-il tout rouge ? Transpire-t-il ou bien a-t-il les extrémités froides et la nuque trop fraîche ?
  • Est-il sale ? Veut-il être changé, car sa couche déborde d’urine ou de selles ?
  • Et le câlin ? Peut-être bébé veut-il tout simplement l’odeur et la présence de sa maman, juste pour se rassurer ! La période intra-utérine n’est après tout pas si lointaine que cela. Mettez-le contre vous, parlez lui, caressez-le : il s’apaisera. Si il ne se calme pas, c’est qu’il est peut-être perturbé par la visite d’un ami ou d’un membre de la famille, ou bien qu’il a du mal à s’habituer à son nouveau lit ou à un changement de décor. Peut-être votre enfant est-il tout simplement gêné par son oreille qui le démange ! Dans tous les cas, n’oubliez pas : si petit, votre enfant n’est pas capricieux, il ne veut ni vous embêter, ni vous montrer qu’il est le plus fort. Il vous fait confiance, soyez présente car il compte sur vous.

Si vous avez tout essayé mais que bébé crie tout le temps, la nuit, le jour, et que vous le sentez agité, paniqué ou souffrant, alors il est temps de consulter.

Les pleurs : des causes variées

L’enfant a de la fièvre, il peut développer une infection urinaire, avoir le siège très irrité par une mycose ou un érythème, et cela est très douloureux. Un médecin a pu diagnostiquer un enfant qui avait un cheveu de sa maman, enroulé autour de son orteil. Cela lui donnait une douleur atroce à cet endroit. Parfois, aucune douleur physique n’est détectée. Dans ce cas, le dialogue et beaucoup de patience permettent de trouver la cause.

Bébé pleure car il a mal !

Inquiétée par ses pleurs incessant, vous l’emmener voir son pédiatre. Dans un premier temps, il va s’occuper du bébé, le regarder bouger, s’accrocher à ses mains, le regarder téter. Le médecin vous posera sans doute quelques questions : « Comment boit-il ? À quel intervalle ? A-t-il des rejets ? Quand ? Comment ? » Cet examen peut mettre en évidence des douleurs physiques de l’enfant.

  • A-t-il des coliques ? Il se tortille, remonte ses jambes sur son ventre, émet des gaz qui apaisent plus ou moins longtemps ses pleurs. Si c’est le cas, tout en sachant que ces coliques sont physiologiques et s’arrêtent vers 3 mois, on peut les soulager.
  • A-t-il un reflux ? Cette remontée de liquide gastrique dans l’œsophage et la bouche, à plus ou moins long terme, va créer des douleurs terribles dues aux brûlures que l’enfant ne comprend pas. Elles sont accrues par la position couchée et calmées en position verticale, donc dans vos bras. Très vite, on considère l’enfant comme capricieux, et non ! Il est juste soulagé dans cette position verticale. Quelques médicaments et conseils d’hygiène vont permettre de soulager la cause de ces pleurs.

Quand les pleurs sont liés à un trouble psychologique

Il ne faut jamais oublier à quel point l’état psychologique de la maman influence le comportement de son enfant. Outre le baby blues quasi physiologique de la naissance, des troubles familiaux plus profonds peuvent se répercuter sur un bébé. Telle maman célibataire ou abandonnée par le père à la naissance ou pendant la grossesse, se sent seule, malheureuse et tendue. Même si l’enfant est désiré et en rien responsable de la détresse maternelle, il la percevra et se sentira coupable.

Parler à votre bébé

Que vous ayez des problèmes relationnels ou financiers, il ne faut pas cacher votre souffrance. Résumez la situation à l’enfant par des mots simples. Dites-lui que vous êtes un peu triste mais que ce n’est pas à cause de lui et que vous l’aimez très fort. C’est la seule façon pour que vous soyez concentrée sur lui. Envahie par votre propre douleur, vous risquez de n’être plus attentive à votre enfant, même pendant les câlins ou l’allaitement. Soyez disponible, même si vos deux aînés se battent pour attirer votre attention. Soyez claire envers vos enfants ainsi qu’envers vous-même. Enfin, n’hésitez pas à demander de l’aide, votre pédiatre peut vous orienter vers un thérapeute. Vous commencez une aventure merveilleuse avec votre bébé, même si ce n’est pas toujours aussi simple que vous l’auriez voulu. Ayez confiance en vous et en l’amour que vous portez à votre enfant !

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