La première année de bébé : le huitième mois

À sept mois révolus, votre bébé sait attraper ses jouets sans problème. Il est d’ailleurs encore ambidextre à cet âge. Il utilise aussi bien la main droite que la main gauche. Petit à petit, il affine ses préférences pour certains objets… qu’il n’hésite pas à aller chercher s’il les voit, car c’est aussi l’âge où votre enfant commence à se déplacer pour atteindre ce qu’il souhaite ! Gare donc à tout ce qui traîne dans la maison.

Le début des déplacements

« Si mon jouet ne vient pas à moi, j’irai à mon jouet. » C’est un peu ce que doit se dire votre bébé, et c’est ce qui va motiver ses déplacements. Maintenant qu’il sait attraper, la prochaine étape pour votre enfant sera de bouger pour obtenir ce qu’il veut. Il faut donc bien veiller à tout ce qui l’entoure dans la maison, d’autant plus qu’il porte à la bouche tout ce qu’il attrape. Même s’il est encore maladroit, ses mains sont suffisamment adroites pour attraper des miettes avec lesquelles il risque ensuite de s’étrangler. Il y a donc de nouveaux dangers à la maison sur lesquels il faut veiller !

Bébé va d’abord commencer à ramper, puis progressivement se mettre à quatre pattes. Mais là encore tout dépend de votre enfant… Certains n’auront pas envie de bouger, surtout si les parents lui mettent tout ce qu’il désire à portée de mains ; d’autres ramperont sans jamais avoir besoin de se mettre à quatre pattes ; d’autres encore rouleront sur eux-mêmes avant de se mettre à ramper. Chaque bébé invente son propre mode de déplacement !

Deux mains pour manger

On l’a vu, votre bébé commence à utiliser un gobelet avec deux poignées, mais ça ne s’arrête pas là. Maintenant il a envie d’attraper tout seul son biberon pour le mettre à la bouche. C’est le début d’une liberté retrouvée pour les parents, qui pourront faire autre chose quand bébé saura boire tout seul. La contrepartie c’est qu’il aime aussi tremper ses deux mains dans sa purée…

Votre bébé commence à rechercher l’autonomie. Il veut faire tout seul. Avec plus ou moins de réussite… Même s’il en met (et s’en met !) partout, c’est une façon pour lui de gagner en indépendance. Lui refuser de manger seul peut contrarier sa future autonomie. Lui donner ses aliments coupés en petits morceaux et glisser une toile cirée sous sa chaise haute permettent de limiter les dégâts !

Son reflet et son doudou : essentiels pour sa psychologie

Le reflet

Au début de sa vie, votre bébé n’a pas conscience de son corps. Sa main, son pied, sont perçus comme des jouets qu’il peut mettre à la bouche. Désormais non seulement il prend conscience de son corps, mais il découvre aussi qu’il a une image. Là où il croyait voir un autre bébé quand il regardait un miroir, il découvre maintenant qu’en fait, ce bébé, c’est lui ! La preuve, si vous passez devant le miroir et qu’il voit votre reflet, il se retourne pour vous voir réellement. La découverte de son image est un moment très fort pour votre enfant du point de vue symbolique : il prend conscience de sa propre personne.

Le doudou

C’est au moment où votre bébé prend conscience de sa propre existence que le doudou prend toute son importance. Certains enfants s’en passent très bien, mais d’autres ont besoin de ce doudou qui rassure et qui sert de transition entre sa mère, qu’il a longtemps considérée comme un prolongement de lui-même, et le monde extérieur. Il choisira lui-même cet objet rassurant parmi toutes les peluches qui sont à sa disposition : laissez-le faire et n’essayez pas d’imposer le cadeau de votre grand-tante ou de votre meilleure amie : ça ne fonctionnerait pas ! Un conseil : essayez d’avoir un double du doudou, et mettez-le bien à l’abri. Tous les parents vous le diront : un doudou disparu, et la situation risque d’être très tendue !

L'angoisse du 8e mois

Jusqu’à présent votre bébé se couchait sans râler, il n’y avait aucun souci lorsque vous le déposiez à la crèche ou chez l’assistante maternelle, et il était plutôt souriant avec tout le monde, y compris les inconnus dans la rue. Mais voilà que maintenant, il pleure le matin quand vous le laissez, éclate en sanglots dès qu’un bruit l’interpelle, et hurle quand quelqu’un d’autre que vous veut le prend dans ses bras. Pas d’inquiétude, c’est une réaction tout à fait normale que les spécialistes de la petite enfance appellent « l’angoisse du 8e mois ». Pour lui les choses étaient simples : ce qu’il ne voyait plus cessait d’exister. Mais maintenant qu’il a compris que vous et lui êtes deux être bien distincts, il s’inquiète : que faites-vous quand vous n’êtes pas avec lui ? Comme pour les adultes, ne pas savoir peut être une source d’angoisse. Par ailleurs, il sait aussi distinguer les visages familiers des visages inconnus, et l’inconnu fait peur lui aussi !

Comment l’aider à appréhender cette angoisse ? Il n’y a malheureusement pas de solutions miracles mais ce qui est sûr, c’est que ses craintes sont à prendre au sérieux. Il ne comprendrait pas que l’on puisse en rire. Ne le repoussez pas par exemple s’il se cache dans votre giron quand vous entrez dans une salle d’attente pleine de visages inconnus. Et surtout, parlez-lui, rassurez-le en lui expliquant que vous comprenez sa peur, et que même quand vous n’êtes pas là physiquement, vous pensez très fort à lui.

Le conseil du pédiatre : temps de sommeil et siestes

  • Combien de temps doit-il dormir la nuit ? Plus votre bébé grandit, moins il a besoin de sommeil. À cet âge, il dort en moyenne 11 heures par nuit. Pour bien préparer la nuit, le rituel est important : le coucher tous les soirs à peu près à la même heure, lire une histoire, prendre le temps de le câliner, il n’en sera que plus détendu. Si malgré tout il se réveille en pleine nuit, inutile de se précipiter s’il se met à pleurer. Il peut se rendormir très vite. Attendez 5 minutes avant d’aller voir ce qui se passe.
  • Parfois, il refuse de faire la sieste, dois-je l’y obliger ? En principe, à cet âge, il fait trois siestes par jour. Mais là encore tous les bébés ne sont pas égaux devant le sommeil. Il peut paniquer à l’idée de dormir, et donc de vous quitter, rassurez-le en lui expliquant que vous n’êtes pas loin, que de toute façon, quoi qu’il arrive, il y aura quelqu’un pour lui à son réveil.

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