Escaliers : attention danger !

Un escalier dans une maison est un danger potentiel important pour un tout-petit : il n’a aucune notion du danger face à quelques marches. Pour les parents, c’est une surveillance de chaque instant.

À quel âge faut-il commencer à prendre les premières précautions ? Comment lui expliquer les dangers des marches dans un langage adapté à son âge ? Comment réagir en cas de chute ?

Il se déplace seul : danger !

L’âge de l’acquisition de la marche varie d’un enfant à l’autre. Les plus précoces filent sur leurs deux jambes vers leur 13e mois, d’autres continuent à se déplacer à quatre pattes. Quoi qu’il en soit, pour les parents, c’est le début d’une surveillance intense du tout-petit. Il veut tout découvrir : grimper, crapahuter mais attention, il n’a aucune appréhension du danger et surtout pas dans l’escalier ! Pour lui, il y a un univers à découvrir et les obstacles ne l’arrêtent pas. La vigilance est désormais indispensable.

Dix règles pour éviter les accidents

  • Très tentant, l’escalier présente pourtant un réel danger pour votre bout de chou. Soyez attentifs !
  • Installez une barrière de sécurité dans les escaliers, dès que l’enfant se déplace seul (à quatre pattes ou en marchant).
  • Expliquez-lui les dangers des marches dans une formulation claire et adaptée à son âge.
  • Attention au trotteur (ou youpala) à proximité des escaliers, des dénivellations.
  • Répétez-lui inlassablement ce qu’il peut ou ce qu’il ne doit pas faire.
  • À partir de 18 mois, quand il pourra monter ou descendre seul un escalier, obligez-le à se tenir systématiquement à une rampe.
  • Interdisez-lui de monter ou descendre un escalier en chaussettes.
  • Équipez-le de chaussettes anti­dérapantes ou de chaussons avec des semelles légèrement rugueuses.
  • Si l’escalier est en bois, évitez de trop encaustiquer les marches…
  • Faites-lui comprendre que l’on ne monte ni descend jamais l’escalier en courant ou en se bousculant.
  • Désignez une personne responsable, à tour de rôle, au sein de la famille pour la surveillance de bébé.

Sécurisez l'escalier pour vos enfants

Pour faire face à un petit explorateur de moins d’un mètre, il va falloir anticiper tous ses déplacements dans la maison.

  • L’escalier est un endroit extrêmement dangereux pour lui : il peut tomber d’une grande hauteur, glisser sur une marche. L’idéal est d’installer une barrière de sécurité qui répond à des normes strictes. On en trouve dans la plupart des magasins de puériculture. Elles sont généralement en bois ou en métal et leur hauteur doit être d’au moins 75 cm.
  • Leur système d’ouverture se fait par un portillon. Évitez le mécanisme en accordéon : de nombreux petits doigts s’y sont coincés ! Vérifiez, au moment de l’achat, les normes de la barrière : elles sont une garantie de sécurité (norme française NF 54-011 ou norme européenne EN 1930).

Les étapes de l’escalade

  • Vers 10 mois, bébé monte les marches à quatre pattes, parfois même avant de savoir marcher.
  • Vers 18 mois, il se tient à la rampe et peut escalader debout. À chaque marche, il joint les pieds. Rares sont ceux qui, à cet âge, alternent chaque pied sur chaque marche.
  • Vers 2 ans 1/2, il arrive à descendre (et c’est le plus dur) l’escalier en se tenant à la rampe et en posant un pied sur chaque marche.

Bien expliquer les règles de sécurité à votre enfant

Dès le début de son indépendance physique, il faudra sans cesse répéter à l’enfant que l’escalier est un véritable danger pour lui. Avec des phrases simples et claires, bébé comprendra, petit à petit. Expliquez-lui qu’il doit toujours tenir la main d’un adulte pour monter, descendre et qu’il faut agripper la rampe à chaque passage. Autres précautions : évitez les tapis non fixés sur des marches et l’usage de la cire, particulièrement glissante.

Paroles de parents

  • Jean-François, papa d’Alexandre, 18 mois : « J’ai constaté que le risque était permanent à la maison avec notre escalier. Nous désignons un responsable de la surveillance à tour de rôle, pour être sûr que notre enfant est toujours observé par un adulte. »
  • Gabrielle, maman d’Antoine, 12 mois : « J’ai appris à devenir très patiente. Je “sème” les mêmes mots sur les dangers tous les jours car je pense qu’ils finiront par germer dans la petite tête d’Antoine. »
  • Martine, maman de Pierre-Adrien, 2 ans : « Je trouve que le risque est important quand plusieurs enfants cohabitent. Il faut toujours surveiller si la barrière de sécurité a bien été verrouillée par les plus grands. »
  • Angelo, papa de Clara, 16 mois : « Selon moi, le danger n’est pas forcément à la maison : nous avons des barrières de sécurité et nous sommes très vigilants. Je suis plus inquiet quand ma fille est chez sa nounou ou quand elle va en visite chez des amis ou dans la famille. »

Que faire en cas de chute ?

Malgré toutes les précautions qui ont été prises, personne n’est à l’abri d’une inattention de quelques secondes.

  • En cas de chute, essayez de localiser immédiatement sa blessure. Il a été observé que la tête était sujette à des lésions fréquentes après une dégringolade dans un escalier. Quelle que soit sa douleur, essayez de garder votre sang-froid.
  • L’idéal est de se former aux gestes qui sauvent, d’apprendre à acquérir les bons réflexes et les gestes de premiers secours. Renseignez-vous auprès de la Croix Rouge Française. N’hésitez pas à consulter, dans les plus brefs délais, votre médecin ou appelez les secours (SAMU, au 15) si l’accident est grave.

Trotteur : Attention ! Petit bolide...

On l’appelle le trotteur ou le youpala. Il permet à l’enfant, qui ne marche pas encore, de se déplacer en position debout en étant maintenu par une nacelle. Un service de pédiatrie de la faculté de médecine de Strasbourg a démontré que la quasi-totalité des accidents de trotteurs survenait dans les escaliers à la maison. L’enfant apprécie cette autonomie soudaine de déplacement mais n’a aucune notion du danger face aux différences de niveaux dans la maison. Voici quelques règles de base pour éviter les frayeurs :

  • Le trotteur (ou youpala) doit toujours être utilisé sur une surface plane et seulement au rez-de-chaussée de l’habitat, sans marche ou autre dénivellation.
  • Les espaces potentiellement dangereux pour l’enfant doivent être équipés de barrières (pour une marche, une différence de niveau, etc.).
  • Quand l’enfant est dans son trotteur, pensez à fermer à clé certains accès de la maison (sortie vers l’extérieur, cuisine…).
  • Enfin, de nombreux pédiatres recommandent d’utiliser le trotteur « à petite dose », c’est-à-dire pas plus d’une heure par jour, par tranche de quinze minutes.

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