Les questions les plus fréquentes sur l’allaitement

L’allaitement revient en force et, on le dit dans les maternités, donner le sein à bébé, même quelques jours, c’est toujours un bienfait pour sa santé. Si l’allaitement est naturel et sain, il n’est pas forcément simple pour autant…

L'allaitement : Combien de temps ?

Il n’y a pas de règle, d’un jour à un an, ce sont les mamans et leur bébé qui décident. Questions de culture, de tempérament, d’emploi du temps et, tout simplement, d’envie…

La montée de lait

Après l’accouchement, l’hormone prolactine et l’ocytocine activent la glande mammaire qui va produire le lait. C’est un réflexe. Mais c’est la stimulation par le biais de la succion qui enclenche véritablement le mécanisme. C’est pourquoi on favorise la montée de lait en offrant le sein au nourrisson dès les premières minutes de sa vie, si sa santé le lui permet. Allaiter est à la fois naturel et délicat, soumis au contexte, aux émotions. Un grand principe : buvez régulièrement de l’eau pour réapprovisionner la source.

Que mange bébé avant la montée de lait ?

Du colostrum, liquide jaune et épais, extrêmement riche en anticorps et en protéines : c’est le fortifiant par excellence. Après la montée de lait, il faut éviter au maximum de donner le biberon au bébé, même en complément au tout début de l’allaitement. En effet, si pendant que l’allaitement se met en place, vous faites tout de suite passer bébé d’un mamelon à une tétine de caoutchouc, le message envoyé au corps (et à votre bébé), est perturbé : il y a de quoi perdre ses repères et ses réflexes !

Les grosses poitrines sont-elles plus nourricières ?

Il n’existe aucun lien entre la profondeur du bonnet et la quantité de lait. Beaucoup de rumeurs et d’idées reçues sont liées à ce geste ancestral et animal qu’est l’allaitement. Laissez le temps vous aider à maîtriser cette dame nature épatante et compliquée. Bébé vous fait confiance, et il a bien raison !

Allaiter, ça s’apprend

  • L’allaitement a ses fans. De vraies inconditionnelles qui passeront sous silence tous les petits soucis.
  • Ce militantisme n’est pas forcément bon conseiller… Quand une jeune maman se retrouve chez elle, avec son tout-petit dans les bras, prise d’une montée de lait douloureuse, d’un engorgement mammaire ou de questions d’ordre physiologique un peu délicates, et qu’elle se remémore ces sentences : «L’allaitement, c’est GÉNIAL, du début à la fin ! », elle culpabilise. Et la culpabilité est l’ennemi N° 1 de toute jeune maman.
  • Cet enthousiasme aveugle, l’expérience le tempère rapidement : l’allaitement, c’est extra, s’il se passe bien ou si l’on peut bénéficier d’un soutien avisé !
  • Si d’autres questions sont restées sans réponses, passez un coup de fil à la Leche League, cette association très connue qui milite activement pour l’allaitement. Son site : www.lllfrance.org et, bien sûr, ses ­permanences téléphoniques.

J’ai peur de m’endormir en allaitant…

Allaiter assise, le dos raide, avec les yeux qui papillonnent, c’est une très mauvaise idée. Prémunissez-vous contre les coups de fatigue inopinés en vous préparant à sombrer avec bébé. Une plage de repos, cela ne se refuse pas ! Alors, prévoyez un coussin (enco­re-lui), une position allongée ou semi assise, et tenez votre bébé bien calé. C’est un somme prémédité, en somme ! Laissez le lit de votre enfant à portée de bras, au cas où le sommeil survienne.

Mon aîné veut goûter mon lait, comment réagir ?

C’est une question qui appelle une réponse personnelle. À 3 ans, il y a beaucoup de nostalgie et de jalousie à voir cette fusion de la tétée du petit dernier. Exceptionnellement, on peut succomber, en posant des limites. De toute façon, le testeur régressif aura vite fait de décréter que « beurk, c’est pas bon ! » et de retourner vers son verre de jus d’orange.

Et mes seins ?

Tout dépend de la pression mammaire, du rythme des tétées. Passer d’un allaitement maternel total à des biberons sans palier, c’est mauvais. On prend le temps de s’habituer et les tissus de votre poitrine s’adaptent en douceur aux changements de volume. De bons soutiens-gorge sont indispensables et une petite cure de crème pour le buste, une fois le sevrage achevé, ne peut pas faire de mal !

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