Qu’est-ce que la motricité libre ?

Si vous êtes jeune maman, vous avez sûrement beaucoup entendu ou lu cette expression, « motricité libre », ces derniers temps. Pourtant il ne s’agit pas d’une nouvelle tendance ni d’une mode éphémère… Petite revue de cette pratique et de ses avantages pour bébé.

En 1947, la théoricienne de ce concept, Emmi Pikler, une pédiatre hongroise, développe l’idée que la motricité de l’enfant est mieux acquise en laissant « libre cours à tous les mouvements spontanés de l’enfant, sans lui enseigner quelque mouvement que ce soit ».

L’idée est simple : on laisse bébé appréhender le développement moteur à son rythme, en lui laissant sa liberté de mouvements et sa spontanéité, sans chercher à l’aider à aller plus vite de quelque façon que ce soit.

Dans la pratique, cela ne change sans doute pas grand chose à ce que vous faites déjà ! Cela signifie simplement qu’on privilégie les mouvements et geste naturels, sans mettre soi-même bébé dans une posture qu’il ne sait pas tenir tout seul ou en évitant de coincer bébé dans un coussin mou dont il ne pourra pas bouger tout seul, ou en banissant les trotteurs au moment où il commence à se tenir debout. De cette façon, bébé progresse à sa façon, en se musclant de façon harmonieuse et symétrique et en prenant confiance en ses capacités.

Évidemment on ne vous dit pas de ranger au placard tous les articles de puériculture contraignant pour sa posture, comme les couffins, coussins cale-bébé ou transats, car ils sont d’une grande utilité quand vous avez les mains prises et ne pouvez pas assurer la surveillance à 100 %. Mais on réduit le temps passé dedans au maximum et on consacre du temps à bébé, en sécurisant l’espace autour de lui et en lui apportant la présence nécessaire.

On allonge notamment les tous-petits sur le dos sur un tapis ni trop dur ni trop mou. Sans rien pour soutenir sa tête et donc sans tension imosée, c’est la position qui lui permettra de se détendre. De cette façon, il bouge la tête, agite les jambes et les bras… Il bouge son tronc et se prépare dans un futur proche à basculer sur le ventre. Puis il se mettra à ramper, à s’asseoir, à avancer sur les fesses, à se mettre debout, dans cet ordre ou dans un autre ! Encouragez-le toujours de votre voix, et avec votre regard et des caresses. Il faut sécuriser son environnement pour qu’il ne risque rien mais en le laissant faire à sa guise.

À partir de là, le chemin vers la marche commence. Les plus grands qui commencent à se déplacer pourront, eux, explorer la pièce en toute liberté, sous votre regard attentif. Pensez aux bloque-prises et laissez à sa portée des objets qu’il pourra tripoter et jeter à terre sans casse.

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