Comment bien gérer le retour à la maison ?

Le grand jour est arrivé, vos quittez la maternité avec beaucoup plus de questions que de réponses, à propos ce bébé que vous n’avez pas encore eu le temps de découvrir. Une nouvelle vie commence ! Maîtres mots d’un come-back réussi : repos et organisation.

À votre arrivée, prenez quelques minutes pour faire découvrir à votre enfant son nouveau décor. C’est vous qui introduisez votre bébé au monde et vous délimiterez ainsi les limites de l’espace dans lequel il vivra.

Et si vous lui faisiez faire le tour du propriétaire ?

Baladez-vous de pièce en pièce (« c’est ici qu’on te donnera à manger… là que tu dormiras »). De la même façon, pré­sentez-lui toute nouvelle personne avec qui il aura des relations (« c’est Agathe, ta tata, tu veux bien qu’elle te prenne dans ses bras ? »).

Pas trop de visites la première semaine !

La tentation est grande d’inviter amis et famille à se pencher sur le berceau du petit ange. Mais il est important, pendant quel­ques semaines, de mettre la pédale douce sur les visites. Vous entrez dans une période que les psycho­logues appellent la « nidification », un repli très ponctuel qui permet de reprendre des forces et de construire le fameux trio « papa, maman, bébé ». Pas question de vous couper du monde extérieur, juste de limiter les visites à une seule par jour, au début.

La "To do list" du papa

  • Stocker des conserves et des surgelés (comme si vous deviez tenir un siège).
  • Placer des packs de lait et des biberons déjà prêts dans le réfrigérateur (si vous n’allaitez pas).
  • Changer les draps.
  • Fleurir la maison.
  • Faire tourner deux ou trois lessives pour que vous ayez des vêtements propres pour quelques jours.
  • Passer l’aspirateur partout.
  • Vous trouver une femme de ménage pour le premier mois. Quel beau cadeau, plus beau que n’importe quelle bague !

Demandez de l'aide au papa

Savez-vous qu’il n’est pas seulement capable de peindre des lapins sur les murs de la chambre du bébé ? Il peut même faire tourner une machine… Rien ne sert de vous plaindre en permanence : « il ne m’aide jamais, c’est un macho ! » Votre compagnon n’a pas le même sens de l’organisation que vous, ni les mêmes priorités. Vous pouvez être complémentaires et vous aider mutuellement. Parlez-en avec lui et demandez-lui par exemple d’acheter le pain en passant, ou de cuire des pâtes… Autant de petits gestes qui vous soulageront. Surtout, ne décrétez pas qu’il va refuser net sans ­le lui avoir demandé. Il n’est pas votredouble,c’estun «autre» et il n’a pas forcément la même vision des choses. Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’a pas envie de faire des efforts pour vous.

En cas de coup de blues, qui aller voir ?

  • Vous êtes troublée par le décalage entre ce que vous imaginiez et votre quotidien avec un bébé. Vous pensiez ressentir un immense bonheur à son arrivée et vous voilà plutôt embarrassée par sa présence. En plus de vos proches, ces personnes prêteront une oreille attentive à vos questions. Faites appel à elles sans vous enfermer dans votre solitude :
  • Des sages-femmes et des psychologues animent des groupes de paroles pour les jeunes accouchées dans votre maternité, où vous pouvez raconter vos émotions, vos angoisses.
  • Le centre de PMI proche de votre domicile où vous pouvez consulter pédiatre ou puéricultrice (ils donnent également des conseils par téléphone).
  • Le pharmacien de votre quartier connaît bien les bébés et vous rassurera sur le traitement à suivre, les vertus du lait ou du savon hypoallergénique…
  • Une sage-femme à domicile (dans les huit jours qui suivent l’accouchement, la prise en charge par la Sécu est de 100% pour deux visites par jour, au-delà, de l’ordre de 70%, la mutuelle prenant la différence à son compte).

Faites une place au père

Comme il y a des chances qu’il se sente exclu, surtout si vous allaitez, faites participer le papa à la tétée, demandez-lui d’installer les coussins, de rester auprès de vous… Pensez à vous répartir les tâches. Si vous allaitez, il peut changer le bébé, lui donner le bain. Vous devez lui faire confiance ! Même s’il est maladroit, il apprendra. S’il a peur de le prendre dans ses bras, encouragez-le, un nouveau-né n’est pas si fragile que ça ! Et puis un papa est souvent plus détendu lorsqu’il rentre du boulot car il n’a pas eu à s’occuper du bébé toute la journée. Confiez-le lui, il sera tellement fier de voir qu’il se calme dans ses bras.

N’hésitez pas à passer le relais ! Il est indispensable de demander de l’aide si votre compagnon ne peut pas se libérer. Entre les courses, les soins, le ménage… vous avez l’impression de ne rien maîtriser. Demandez un coup de main à votre mère, votre sœur, à une amie, à une personne positive, qui respecte vos choix, notamment en matière d’allaitement. Choisissez quelqu’un qui connaît votre maison pour ne pas avoir à tout lui indiquer, et qui s’y sent à l’aise. Surtout, évitez les membres de la famille avec qui il y a des tensions : ce n’est pas le moment de régler les vieux contentieux.

Petit précis d’organisation à la maison

  • Repérez les commerçants du quartier qui sont ouverts tard le soir. Usez, au moins pour un temps, de leurs services.
  • Découvrez les joies des supermarchés qui livrent à domicile et faites vos courses sur le Net si vous habitez une grande ville (www.ooshop.fr, www.houra.fr).
  • Chez-vous.com répertorie les services à domicile de votre ville.
  • Utilisez sans crainte le lave-vaisselle pour nettoyer les biberons (renoncez à la stérilisation).
  • Renoncez au repassage inutile des torchons, serviettes de toilettes et même les T-Shirts de votre compagnon (faites-les sécher sur un cintre).
  • Affichez bien en évidence sur le réfrigérateur, les numéros de téléphone utiles : pédiatre, pharmacien, grand-mères, baby-sitter, pompiers…
  • Faites le tri entre le nécessaire et le superflu : le ménage n’est pas fait ? Ce sera pour un autre jour… Vous mangez chaque jour du jambon depuis une semaine ? Vous repasserez au bœuf bourguignon d’ici peu.

Une réorganisation complète du temps

Épuisée par des nuits entrecoupées de biberons ou de tétées et des siestes interrompues pour les mêmes raisons, ce n’est pas évident d’être en forme, calme et sereine pour s’occuper du bébé. Pour tenir le coup, il faut impérativement vous reposer dès que le bébé vous en laisse la possibilité. Le secret, c’est de ­s’adapter à son rythme à lui : dès qu’il dort, vous dormez !

À lire aussi