Les prénoms interdits

En France la loi est plutôt souple et laisse une grande liberté aux parents pour choisir le prénom de bébé. Néanmoins, les « prénoms ayant une apparence ou une consonance ridicule, péjorative ou grossière, et ceux difficiles à porter en raison de leur complexité ou de leur référence à un personnage déconsidéré dans l’histoire » sont proscrits. Bref, un prénom sera refusé s’il est contraire à l’intérêt et au bien-être de l’enfant. D’autres pays du monde sont moins vagues dans leurs interdictionsm et vont jusqu’à expressément proscrire certains prénoms pour des motifs idéologiques, religieux ou simplement pour éviter les propositions extravagantes…

L’Arabie Saoudite arrive en tête du podium du pays le plus restrictif en la matière. Une liste noire existe, et 50 nouveaux prénoms y ont été ajoutés rien qu’en 2014. Certains prénoms jugés « trop américains » et « pas assez arabes » ont aussi été interdits, comme Sandy, Lauren ou Elaine. Étant donné le statut quasi divin de la famille royale, les prénoms dont la signification se rapporte à la royauté ne peuvent pas non plus être donné aux enfants qui n’en sont pas issus. Exit donc Malika qui signifie « reine » ou Amir qui signifie « prince »…

Le Mexique, en tant qu’état fédéral, ne dispose pas de règles unifiées à l’ensemble du territoire, mais au nord du pays, dans l’état de Sonora, plusieurs prénoms jugés fantaisistes ou trop « marqués » sont proscrits. C’est le cas de Hitler, particulièrement difficile à porter on en convient, mais aussi de Harry Potter ou de Robocop…

La Nouvelle-Zélande a aussi établi une liste de prénoms interdits. Ces interdictions sont basées sur tous les refus qui ont été opposés aux parents depuis 2001. Au premier rang desquels Lucifer, Anal, Sex Fruit, ou encore Fat Boy. Les prénoms de plus de 100 caractères sont interdits, de même que les chiffres ou les suites de lettres de l’alphabet, sans cohérence.

Aux Pays-Bas, c’est le prénom Rolls Royce qui a été refusé à un couple fan d’automobile…

Mais c’est sûrement la Suède qui remporte le palmarès du prénom interdit le plus étrange… Le cas du petit Brfxxccxxmnpcccclllmmnprxvclmnckssqlbb11116 (qui, contrairement aux apparences, se prononce « Albin »), est emblématique… Pour la petite histoire, ses parents n’avaient pas enregistré de prénom pour l’enfant avant ses 5 ans, et ont donc été condamnés à une amende, en accord avec la législation en vigueur. En signe de protestation, ils ont choisi ce prénom farfelu, qui n’a, bien entendu, pas été accepté par la justice.

Mais lorsqu’on sait qu’en Belgique, des jumelles avaient failli se voir attribuer les prénoms Clitorine et Vagina, et qu’en France, des parents voulaient appeler leurs enfants Babord et Tribord,  on se dit que finalement le petit « Albin » n’était pas si mal tombé…