Attention les yeux : n’oubliez pas les lunettes de soleil !

Les yeux des jeunes enfants sont encore plus sensibles aux rayons UV que ceux des grandes personnes. Il est donc essentiel de les habituer très tôt à porter des lunettes lors d’une exposition au soleil. A force de temps et de patience, bébé finira par les garder sur le nez et, peut-être même, par vous les réclamer.

Quand faut-il protéger les yeux de votre enfant ?

En plein soleil, on a des réflexes : se protéger de la réverbération du revers de la main, fouiller dans son sac à main pour en extraire sa paire de lunettes noires ou, en voiture, rabaisser en urgence le pare-soleil. Votre tout-petit, lui, n’a pas encore ces diverses ressources à sa disposition.

S’il cligne des yeux, s’il couine ou se cache le visage : il vous manifeste son malaise. Ce ne sont pas des minauderies. Ces attitudes reflètent un vrai besoin : celui d’avoir les yeux protégés de l’agression solaire. C’est vrai que le soleil est excellent pour le développement et vital pour la bonne humeur. Mais il est aussi très néfaste pour la santé de la peau et des yeux, d’autant plus fragiles que le sujet est jeune.

Pourquoi protéger les yeux des jeunes enfants ?

  • Dans les yeux des enfants, la pupille est proportionnellement plus large que celle d’un adulte : c’est une porte plus grande pour laisser passer l’agression. Il y a moins de pigments, donc moins de protection ; en conséquence, les filtres naturels sont moins efficaces. La sensibilité est encore plus importante pour les yeux clairs.
  • L’ensemble de ces facteurs se conjuguent pour imposer une plus grande vigilance quant aux yeux des tout-petits.

La kératite, un « coup de soleil » ophtalmique

Les coups de soleil, ce n’est pas seulement dangereux pour son petit dos. En cas d’exposition excessive, les yeux sont menacés d’une kératite. L’œil est rouge, il larmoie, comme s’il avait reçu une poussière dont on ne peut se débarrasser. Dans ce cas, c’est la cornée qui est atteinte. Les pharmaciens des stations de haute montagne sont familiers de ce type de symptômes : les flocons ou la glace ont un effet miroir redoutable. C’est pour cela que ce mal porte le nom « ophtalmie des neiges ». On pourrait aussi bien dire « ophtalmie des plages » puisque cette réverbération se retrouve également accentuée par la mer. À répétition, ces types d’irritations font courir le risque de voir se développer une cataracte. C’est pour cela que, protéger les yeux de bébé, c’est diminuer ce risque.

La sécheresse oculaire, un facteur aggravant

La sécheresse oculaire chez certains enfants peut les rendre plus sensibles à une forte lumière. N’hésitez pas à conserver toujours sur vous ses petites lunettes, pour ne pas regretter de les avoir oubliées, le temps d’une balade, avec un ciel couvert au départ, mais éblouissant à l’arrivée. En plus des Ultraviolets, les lunettes protègent aussi de tout ce qui vole et irrite : des moucherons aux grains de sable en passant par les poussières les plus variées. Cela aide à faire couler beaucoup moins de larmes !

Les lunettes, l’accessoire indispensable

  • Aujourd’hui, les modèles rigolos ne sont pas réservés aux seuls magasins fantaisie. Même chez un opticien très sérieux, on trouve des modèles roses ou verts, à pois ou à rayures : le côté ludique et les couleurs gaies, cela peut aider à convaincre !
  • S’il est assez mûr et qu’il prend soin de ses affaires, laissez-le choisir entre quelques modèles de votre sélection : ce seront alors vraiment ses lunettes !
  • Mais attention : branché ou pas, il faut complètement oublier les modèles teintés sans protection. Ce sont de faux amis, vraiment dangereux : ces lunettes en toc sont pires que le mal !
  • Les chapeaux à larges bords sont une première protection très utile, tout comme les parasols et autres visières. Mais les rayons solaires arrivent aussi par le bas, par la réverbération sur le sol, et c’est pour cela que les protections hautes ne dispensent pas de l’écran direct que constitue une bonne paire de lunettes de soleil.

Bien choisir les lunettes de votre enfant

La référence indispensable, c’est la norme « CE » qui doit figurer sur le modèle. Ensuite, il y a le filtre, dont la puissance s’échelonne de 0 à 4. Autant dire que pour bébé, il ne faut pas hésiter à choisir du 4, l’indice idéal pour les fortes luminosités.

Si les verres comptent, les montures aussi : la souplesse, c’est toujours bon avec les plus jeunes. En cas de chocs, ça résiste et cela fait moins mal. La monture doit être adaptée à son petit nez et, pour les rayons très agressifs (à la montagne), il faut veiller à ce que le modèle soit équipé de coques latérales pour protéger les côtés. Veillez aussi à la taille des branches : souples et conformes à son petit crâne.

On trouve des lunettes spéciales enfants dans les supermarchés, les pharmacies, dans certaines boutiques de prêt-à-porter junior et même des magasins d’articles de puériculture. Le souci prioritaire, c’est la qualité des verres protecteurs, ensuite leur solidité, le prix et enfin le look.

Pour le critère financier, on est partagé : pour avoir la qualité requise, ce n’est pas en dépensant 5 euros que l’on va réussir à bien le protéger. Mais, à l’inverse, quand on a une petite casse-cou, un gigoteur, un étourdi, ou une pitchoune qui a l’étrange manie de tout jeter au sol, mieux vaut éviter d’investir une fortune qui sera soit perdue, soit réduite en miettes. Le moins cher du haut de gamme est le bon compromis !

Et pour la touche de charme et le côté pratique, un lacet de couleur ou une bande élastique de maintien et c’est complet !

La bataille des lunettes

  • En été, regardez les familles aux terrasses des cafés : une maman et un papa superbes avec leurs lunettes de soleil… et les enfants ?
  • On y vient, aux lunettes pour tous, mais pas toujours. Et pourtant, ce sont tout de même les plus jeunes qui ont les yeux les plus fragiles.
  • Il est également vrai que réussir à faire porter des verres protecteurs à un tout petit, c’est parfois un véritable défi. Il est bien souvent impossible d’arriver à les lui faire garder sur son minuscule bout de nez. C’est un peu comme la bataille du chapeau… et ce n’est qu’un prélude à l’inévitable crise des chaussons. C’est à croire que plus le port d’un accessoire se révèle utile, plus il est compliqué de le faire admettre à son enfant !
  • Avec beaucoup de patience et des produits particulièrement adaptés, on peut pourtant y arriver. Pour venir à bout des plus résistants, il existe des liens sous forme de bandes élastiques assez larges qui permettent de maintenir l’objet en place, et d’éviter de ramasser des vestiges de lunettes, parfois piétinées, qui traînent par terre.

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