Les vitamines A, D, E et K

Appelées vitamines liposolubles, les vitamines A, D, E et K sont essentielles pour le développement et la croissance de l’enfant. Qu’apportent-t-elles à l’organisme et dans quels aliments les trouve-t-on ? Suivez le guide !

Les vitamines A, D, E et K interviennent dans la plupart des réactions chimiques de l’organisme. Des facteurs internes, comme la croissance de l’enfant, ou externes, comme la pollution atmosphérique, peuvent provoquer des carences. Une augmentation des apports vitaminiques est alors nécessaire.

Elles peuvent être stockées dans le foie et dans les tissus graisseux (A, D, E et K). Les vitamines D et K ont une source endogène. Ce sont les seules vitamines que le corps peut fournir lui-même, en partie.

Indispensables pour la santé

À l’exception des vitamines D et K, notre corps ne sait pas fabriquer ces substances organiques. Seule notre alimentation peut nous procurer les autres vitamines. La vitamine D est produite par notre organisme avec l’aide du soleil, mais pas en quantité suffisante chez le jeune enfant. Elle est pourtant essentielle pour grandir. Elle aide le calcium à se fixer dans les os et les dents. La vitamine A, quant à elle, importante pour la vision et la peau, se trouve dans le foie, les viandes, le beurre et l’œuf, et sous forme de carotène dans tous les fruits et légumes très colorés. Toutes sont indispensables à la croissance et au fonctionnement de l’organisme de votre enfant.

Les compléments vitaminiques sont-ils une solution ?

Ils ne sont pas nécessaires si l’enfant a une alimentation riche et diversifiée. Ses besoins en vitamines sont alors normalement couverts. Donner des compléments n’est surtout pas le gage d’un apprentissage correct du « bien manger ». Prenez le temps de faire découvrir et apprécier à votre enfant une alimentation saine. C’est un héritage précieux qui l’accompagnera tout au long de sa vie et lui évitera bien des problèmes de santé (surpoids, cholestérol, etc.).

Vitamine A ou rétinol

La vitamine A intervient dans la vision des formes et des couleurs et l’adaptation à l’obscurité. Elle préserve aussi l’état de la peau et des muqueuses.

En cas de surdosage : elle donne des céphalées, des vertiges, des nausées et rend instable. À long terme, elle est responsable de chutes de cheveux, d’ongles striés et d’un arrêt de la croissance.

En cas de carence : des problèmes de vision ou d’arrêt de la croissance risquent de survenir.

Cette vitamine est présente notamment dans l’huile de foie de poisson, le foie, le beurre, le jaune d’œuf, les fromages gras, le lait entier. La provitamine A ou bêta carotène (c’est-à-dire transformé en vitamine A par le foie) se trouve dans l’oseille, les carottes, les épinards, les feuilles de navet, le cerfeuil, les abricots, le pissenlit, le persil, le cresson, le brocoli, le chou, les brugnons, la salade, la mangue, les pêches et les tomates.

Vitamine D ou calciférol

Son rôle est essentiellement osseux. Il intervient dans le métabolisme du calcium et du phosphore. Une supplémentation est nécessaire pendant les quatre premières années des enfants.

En cas de surdosage : des dépôts calciques sur les reins et les vaisseaux surviennent, ainsi que des risques de convulsion.

En cas de carence : l’enfant peut souffrir de rachitisme, déminéralisation, trouble de formation du squelette et des dents. Les enfants à la peau pigmentée ont besoin de deux fois plus de vitamine D.

Notre corps est la source principale de la vitamine D. Il la fabrique lors d’exposition au soleil, par synthèse cutanée.

Cette vitamine est présente dans : l’huile de foie de poisson, le lait, la viande, le jaune d’œuf, le beurre, les fromages gras.

Attention à l'abus de vitamines !

Si certaines vitamines en surdosage sont éliminées dans les urines, d’autres, absorbées en trop grande quantité, comme la vitamine A, peuvent être nocives pour l’organisme. Ne donnez pas de suppléments de vitamines à votre enfant au moindre épisode de fatigue. Évitez l’automédication et demandez plutôt conseil à votre pédiatre.

Vitamine E ou tocophérol

La vitamine E a une action antioxydante et lutte, donc, contre les radicaux libres (molécule réactive pouvant causer des dommages à nos cellules). Elle protège les acides gras essentiels, de l’oxydation.

En cas de surdosage : les risques sont inexistants.

En cas de carence : cette vitamine est très importante chez la femme enceinte, car elle protège la croissance du bébé.

Cette vitamine est présente dans : l’huile de tournesol, de pépin de raisin, de maïs.

Vitamine K (phylloquinone)

Elle est indispensable à la coagulation du sang, grâce à son action antihémorragique.

En cas de surdosage : des caillots peuvent se former dans le sang.

En cas de carence : un retard de la coagulation et des hémorragies peuvent être constatées.

Cette vitamine est présente dans : le chou, les épinards, les huiles végétales, le bœuf, le mouton, le porc, les poissons macérés (Nuoc Mâm).

Tétée ou biberon ?

Vous allaitez exclusivement votre nourrisson. Un complément hebdomadaire en vitamine K est alors prescrit à votre bébé, pendant les premières semaines. Cette vitamine, nécessaire à la coagulation du sang, est synthétisée dans une partie de l’intestin, mais pas encore chez le nouveau-né. Ce complément est inutile pour les bébés nourris au biberon : les laits sont bien souvent enrichis en vitamine K. Sinon, les suppléments vitaminiques ne sont indispensables (hormis la vitamine D) que pour les enfants nés prématurément.

Apport nutritionnel conseillé en vitamines

Nous parlons ici des vitamines liposolubles.

 

ANC (jour)

0-6 mois

6-12 mois

2-3 ans

4-6 ans

A (µg)

350

350

400

450

D (µg)

20-25

20-25

10

5

E (mg)

4

4

6

7,5

K (µg)

5-10

5-10

15

20

Les vitamines en quelques dates

  • Dès le XVIIIe siècle, l’Écossais James Lind avait démontré l’utilité du jus de citron ou d’orange pour prévenir le scorbut, maladie qui résulte d’une carence en vitamine C.
  • Après plusieurs années de recherche, Casimir Funk isola, en 1911, la première vitamine anti béribérique (le béribéri étant une maladie du système nerveux conduisant à la mort).
  • Puis il fallut attendre 1920 et les travaux de Christiaan Eijkman (Prix Nobel), pour que le caractère vital des vitamines soit accrédité.
  • Elles sont toutes indispensables à l’entretien des tissus, à la libération et à l’utilisation de l’énergie : les protides, les lipides ou les glucides ne servent à rien sans les vitamines.

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