Le jour J : comment savoir qu’il est temps d’aller à la maternité ?

Vous arrivez au terme de votre grossesse et vous n’avez qu’une angoisse : ne pas reconnaître les signes qui annoncent l’accouchement ! Heureusement, la nature est bien faite, il vous suffit d’être attentive aux messages de votre corps…

Contrairement à ce que vous pourriez penser, c’est bébé lui-même qui décide du moment de l’accouchement ! Quand il est arrivé au terme de son développement et qu’il se sent à l’étroit dans votre ventre, il va sécréter les hormones hypophysaires qui vont déclencher les contractions.

Quand faut-il se tenir prête ?

Généralement attendu dans les deux dernières semaines de grossesse, ce phénomène peut parfois survenir bien avant le terme, on parle alors de naissance prématurée. Ces naissances concernent environ 7 % des naissances en France. Avant la 28e semaine d’aménorrhée, on parle de très grand prématuré ; entre la 28e et la 32e semaine d’aménorrhée, on parle de grand prématuré ; entre la 33e et la 37semaine d’aménorrhée, on parle de prématuré. Les causes d’une naissance prématurée sont nombreuses et peuvent être d’origines physiques ou accidentelles. Dans tous les cas, on reconnaît un accouchement prématuré à divers symptômes : des contractions de travail et des crampes, mais aussi parfois des saignements plus ou moins importants. Il convient alors de consulter sans attendre !

À l’écoute de votre corps

Votre corps est conscient du processus qui se met en place lors de l’accouchement. Différents symptômes, reconnaissables, vous permettent de vous rendre compte que le moment est venu…

  • Les contractions : tout au long des derniers mois de votre grossesse, vous avez ressenti des contractions. Cependant, les contractions de travail diffèrent par leur intensité et leur régularité. Les contractions qui surviennent au moment de l’accouchement ont un rythme précis, une régularité, et sont aussi plus douloureuses, gagnant en intensité à chaque fois. Certaines mères ressentent les contractions comme une simple crispation, d’autres comme une brulûre ou comme une colique, d’autres encore comme une forte pression extérieure. Enfin, pour certaines femmes, la douleur se situe au niveau des reins. Si elles ont lieu toutes les cinq minutes et durent une minute en moyenne depuis déjà un moment, c’est qu’il est temps de partir à la maternité sans attendre !
  • L’expulsion du bouchon muqueux : jusqu’à ce moment, le bouchon muqueux avait pour rôle de faire barrière entre le col de l’utérus et les agressions extérieures, protégeant ainsi l’environnement de votre bébé. S’il se décroche, c’est parce que le col de votre utérus se dilate pour préparer le passage de bébé.
  • La perte des eaux : il s’agit d’un liquide incolore et inodore. D’ailleurs, certaines femmes ont tendance à la confondre avec une fuite urinaire, même si la perte des eaux se distingue généralement par son abondance et son flux continu. Il faut savoir qu’elle n’a pas toujours lieu, ce qui explique que certaines futures mamans, qui la guettent pour décider de leur départ à la maternité, prennent la route tardivement. Quand celle-ci a lieu, cela signifie notamment que bébé évolue dès ce moment dans un univers qui n’est plus stérile, il faut donc se rendre rapidement à la maternité pour commencer la prise en charge dans un milieu qui limite la transmission des infections.

Un petit nid douillet

De nombreux spécialistes mettent en avant des modifications comportementales chez la femme enceinte, sous l’effet d’une sécrétion accrue d’œstrogènes à l’approche de l’accouchement. Ainsi, la future maman, soudain pleine d’énergie, se mettrait à tout nettoyer autour d’elle pour accueillir bébé et serait prise d’une frénésie de rangement. Un phénomène qui, si l’on en croit les médecins, toucherait une femme sur deux…

Prenez votre mal en patience...

Vous avez peur de ne pas savoir interpréter les signes ? Rassurez-vous, votre bébé ne va pas arriver en un claquement de doigts. En effet, la naissance du premier enfant se déroule sur plusieurs heures (en moyen huit heures), aussi vous avez le temps de le voir venir ! Si vous remarquez l’un des symptômes évoqués ci-dessus, guettez attentivement les autres. Si vous avez un doute, n’hésitez pas à contacter la maternité pour obtenir l’avis d’un professionnel avant de vous déplacer, car ces derniers risqueraient de vous renvoyer chez vous en cas de fausse alerte…

Un départ à la maternité, ça se prépare...

Le début du travail peut commencer à n’importe quel moment, sans que vous ne soyez forcément préparée à cela ou dans de bonnes conditions. Pour éviter un moment de panique, balisez votre environnement de repères solides : conservez près du téléphone les numéros importants, comme celui du SAMU, des pompiers ou d’une compagnie de taxis. Cela pourra vous servir si vous paniquez trop et que la situation vous échappe. Préparez également, avec votre valise, une chemise dans laquelle vous conserverez votre dossier médical : vous n’aurez pas le temps de fouiller dans vos tiroirs pour retrouver les différents papiers qui le composent. L’équipe médicale qui vous prendra en charge n’aura plus qu’à le consulter au moment de votre admission.

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