Le rot du bébé

Nourri au sein ou au biberon, votre bébé avale toujours un peu d’air quand il tète. Lui faire faire son rot pendant et après les tétées lui permet de se débarrasser de cet air qui gonfle son estomac et ses intestins et peut provoquer des coliques

Il arrive que certains enfants, notamment nourris au sein, n’éprouvent pas tout de suite le besoin de se libérer. Les quinze premiers jours, ils ne rotent même pas systématiquement. Il ne faut pas que l’attente du petit rot devienne angoissante : s’il est détendu ou s’endort après la tété, c’est peut-être parce qu’il n’a pas avalé beaucoup d’air ! En revanche, s’il se tortille, s’il devient tout rouge, c’est qu’il a besoin de votre aide pour faire son rot.

Quel est le bon moment pour le rot ?

Les enfants nourris au biberon ont tendance à boire goulûment et à avaler beaucoup d’air. Ils auront alors besoin de faire une pause au milieu de la tétée pour faire un premier rot. Si votre enfant a beaucoup pleuré avant de recevoir son repas ou que le biberon a été fortement secoué, il aura d’autant plus besoin de se libérer. Lorsque le bébé lâche la tétine du biberon ou le mamelon et qu’il est repu, vous pouvez le redresser pour favoriser l’expulsion du surplus d’air. S’il s’est endormi, ne le réveillez surtout pas. Mais attendez un peu avant de le coucher, et tenez-le redressé contre votre épaule.

Comment l’aider à faire son rot

La méthode la plus courante consiste à redresser le bébé contre son épaule et lui masser doucement le dos, durant une dizaine de minutes. Certaines mamans caressent la fontanelle, d’autres tiennent bébé à la verticale, le dos contre leur poitrine. Lorsque ces méthodes ne marchent pas, les pédiatres conseillent d’asseoir l’enfant sur une surface douillette : table à langer, canapé… en le tenant par les aisselles, mais sans lui soutenir le dos, à peine la nuque. L’enfant se tortille quelques secondes et se libère.

Au cours des premiers mois le rot s’accompagne souvent de la régurgitation de petites quantités ­d’aliments :

  • Bébé a trop bu ou bu trop vite. Il se débarrasse ainsi de son trop-plein de lait. Attention de ne pas confondre ces « régurgitations », avec des vomissements, qui sont des quantités importantes de liquides ou d’aliments expulsé en jet et de façon répétée.
  • Les vomissements sont liés à une maladie ou à une intolérance alimentaire. Vérifiez avec votre médecin que votre petit continue de prendre du poids et que sa croissance est normale.

Le hoquet

Les crises de hoquets du tout-petit, même dans le ventre de la maman à partir du second trimestre de grossesse, peuvent être très impressionnantes. Rassurez-vous, elles sont indolores pour votre nourrisson. Elles sont causées par une contraction spasmodique du muscle du diaphragme situé sous les poumons. Lorsque l’enfant a fini son biberon ou sa tétée, son dia­phragme se contracte, il est tendu par son estomac plein. Il peut aussi simplement « se convulser ». Les enfants en bonne santé ont souvent le hoquet, habituellement sans douleur ni inconfort. Les bébés nourris au sein ont probablement aussi souvent le hoquet que ceux qui sont nourris au biberon. Quand votre bébé semble indisposé par le hoquet, essayez de le soulager de ses gaz à l’estomac en lui faisant faire son rot ou en le changeant de position. S’il a tendance à avaler beaucoup d’air pendant que vous le nourrissez, tentez de lui trouver une meilleure position afin qu’il puisse téter de façon plus sûre. Le hoquet chez les enfants ne présente quasiment aucun danger et provoque rarement plus qu’un malaise passager. Toutefois, si, en plus des hoquets, il mange moins, perd du poids ou vomit souvent, vous devriez contacter le pédiatre. Certaines mamans assurent que quelques gouttes de citron sur la langue du tout-petit stoppent immédiatement un hoquet trop persistant : à chacun sa recette !

Au secours, mon bébé vomit !

  • Le reflux gastro-œsophagien du nourrisson reste assez rare mais nécessite une consultation chez le pédiatre. Il se traduit par des remontées d’une partie du contenu gastrique dans l’œsophage, puis dans la bouche.
  • Ces vomissements, généralement abondants, peuvent s’accompagner de la présence de quelques légers filets de sang. Ils surviennent le jour et la nuit et peuvent persister plusieurs mois. L’enfant est pris de crises de larmes, refuse de boire et son poids stagne. Ce phénomène, relativement courant avant l’âge de 2 mois, tend à disparaître autour de 9 mois.
  • C’est le sphincter inférieur de l’œsophage qui est en cause. Il arrive que cette « valve anti reflux » ne soit pas entièrement formée et ne joue pas son rôle en empêchant le contenu de l’estomac de remonter pendant la digestion. Le médecin vous demandera de vérifier si les repas ne sont pas trop abondants pour l’âge et le poids de votre petit, prescrira un protecteur de la muqueuse et vous demandera peut-être d’épaissir le lait.

Les laits anti-reflux

Aujourd’hui appelés « aliments lactés diététiques (ALD) pour nourrisson », certains laits en poudre industriels sont spécialisés pour les enfants qui régurgitent beaucoup . Conformes à la législation qui régit ces produits, ces laits sont pré-épaissis et sont qualifiés d’antireflux soit avec de la farine de caroube (Alma AR, Milumel AR, Nutrilon AR) soit avec de l’amidon précuit de riz (Enfamil AR) ou encore de l’amidon précuit de maïs (Guigoz confort, Gallia AR, Nidal AR, Modilac AR). Les formules contenant de l’amidon n’épaississent qu’au contact de l’acidité gastrique, alors que celles contenant de la farine de caroube épaississent une fois chauffées, dès la préparation du biberon.

Les bons gestes pour éviter trop de régurgitations

  • Pas de siège incliné juste après le repas.
  • Couchez-le sur votre bras ou sur vos genoux, plutôt sur le ventre.
  • Veillez également à ne pas trop serrer sa couche et ses vêtements pour qu’il soit vraiment bien à son aise.
  • Interrompez le repas afin d’éviter qu’il avale une trop grande quantité d’air.
  • Tenez le biberon incliné, de façon à ce que la tétine soit bien remplie.
  • Vérifiez l’orifice de la tétine : trop large, il laissera passer trop de liquide et le bébé boira trop vite.
  • Assurez-vous que bébé prend correctement le sein : il doit prendre une grande partie de l’aréole et sa lèvre inférieure est repliée sur son menton.
  • N’attendez pas que le bébé soit affamé pour le nourrir : il téterait ou boirait alors trop goulûment !
  • Ne forcez pas votre petit à vider complètement son biberon.
  • Évitez de trop remuer l’enfant immédiatement après la tétée.

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