Panorama des prénoms français des 50 dernières années

Du classique, du classique et encore du classique ! Les parents des années 1965 ont pioché parmi des prénoms somme toute très courants (du moins aujourd’hui). Thierry, Philippe et Éric partagent le podium avec les Nathalie, Sylvie et Isabelle au milieu des années 1960.

Quelques originalités émergent cependant du classement avec l’apparition de prénoms d’origine arabe (Doumia, Talia, Sofiane, Nassim), et de prénoms ayant toujours la cote aujourd’hui (Chloé, Ophélia).

Dans les années 1990, qui coïncident avec les balbutiements de l’Internet que nous connaissons aujourd’hui, les prénoms qui ont la cote sont relativement classiques.

Le prénom Marie, un peu boudé depuis les années 1950, connaît un regain d’intérêt aux côtés des Laura et des Camille.

Côté garçons, les Thomas et les Alexandre se comptent en nombre à l’école, en compagnie des Kévin, prénom américain popularisé par les succès du film Maman, j’ai raté l’avion (Kevin est le prénom du petit héros) et les films de Kevin Costner (Danse avec les loups, Robin des Bois). Le succès des séries en provenance des États-Unis, qui commencent à envahir les télés françaises, va aussi populariser nombre de prénoms à consonances anglo-saxonnes.

Lorsque l’on consulte la liste des prénoms les plus donnés depuis le début des années 2010, quelques tendances émergent :

• Les parents privilégient les prénoms courts, à l’instar de Léo, Noah ou Théo pour les garçons, et Léa, Lola ou encore Zoé pour les petites filles ;
• Les prénoms classiques sont plébiscités. Qui n’a pas dans son entourage un petit Louis ou Jules ou une jolie Louise ou Juliette ?
• L’originalité a aussi sa place avec les Timéo, Liam, Maëlys et Louane, et les prénoms du monde : Esteban, Nino, Tiago, Hanaé ou Inaya.

Les prénoms rétro semblent garder un certain charme auprès de beaucoup de jeunes parents. Beaucoup se laissent tenter par les prénoms dits régionaux, à l’instar du corse Lisandru, qui fait référence aux racines familiales.

Enfin, les séries télé à succès font aussi des émules, et des petites Khaleesi ou Aria (Game of Thrones) commencent à apparaître sur les registres de l’état-civil.