L’appareil génital du petit garçon

Voilà ce que vous devez savoir pour aider votre enfant à prendre soin de son zizi naturellement, sans tabou, ni angoisse…

Au 4e mois de grossesse, l’échographie est en mesure de vous indiquer si vous attendez une fille ou un garçon. Mais la nature prend son temps pour peaufiner les organes génitaux.

La taille du sexe chez le nouveau-né

À la naissance, vous avez été surpris. Pour des raisons hormonales, les organes génitaux des nouveaux-nés sont étonnamment volumineux. Cela ne dure pas et, dans les semaines qui suivent, tout va retrouver une taille normale. Bien sûr, il y a les sexes courts, les longs, ceux qui semblent interminables, tellement le prépuce s’éternise et ceux qui s’arrêtent net, sur un prépuce court, etc. Une chose est sûre, le zizi de votre enfant va se trouver au centre de vos soins et de votre champ de vision, au moins cinq fois par jour, au moment du change. Et c’est un organe qui laisse rarement indifférent…

La toilette intime de bébé

Pour nettoyer le zizi de votre petit garçon, une règle d’or : pas de gestes brusques ! Au moment du bain, nettoyez les plis des cuisses, les testicules et son pénis avec de l’eau tiède et du savon, puis rincez abondamment. Ne vous préoccupez pas du gland tant que le décallotage ne s’est pas fait naturellement. Une fois bébé au sec, vous pouvez appliquer une crème protectrice pour limiter les irritations.

Un organe fragile

La torsion des testicules se traduit chez le nouveau-né, par l’augmentation d’une bourse qui devient rouge, avec une zone violacée. Consultez votre pédiatre. L’hydrocèle, correspond à la présence de liquide dans une bourse. Indolore, mais impressionnante, elle disparaît spontanément, au bout de plusieurs mois. On vérifie néanmoins l’absence de hernie associée.

Pour ou contre le décalottage ?

De la naissance à l’adolescence, le zizi des petits garçons évolue beaucoup. Son extrémité surtout. Au bout du pénis, il y a le gland, percé d’un orifice, le méat, par lequel s’écoule l’urine. Le gland est recouvert par le prépuce. Chez les nouveaux-nés, l’orifice du prépuce est minuscule, juste suffisant pour laisser passer l’urine. Lorsque le bébé est encore dans le ventre de sa mère, le prépuce et le gland sont soudés par une membrane commune, qui se modifie progressivement : mais à la naissance, l’ensemble est encore collé dans 96 % des cas (les médecins parlent d’adhérences). Plus votre enfant grandit, plus le prépuce devient souple et plus il se désolidarise du gland. Si l’on n’y touche pas, à 2 ans, seuls 20 % des petits garçons ont encore des « adhérences ».

Le décalottage de votre petit se fait naturellement aux alentours de 3 à 4 ans. Rien de plus simple que d’apprendre à l’enfant à se laver le zizi au moment du bain (il apprécie plutôt), en lui expliquant que son sexe est un organe comme les autres, qui a besoin de soins d’hygiène quotidiens. Les enfants peuvent ensuite se décalotter seuls.

Si à l’approche des cinq ans de l’enfant le décalottage ne se fait pas de manière naturelle, vous pouvez consulter votre pédiatre qui évaluera la possibilité d’une difficulté anatomique. Celui-ci vous proposera alors de procéder manuellement au décalottage (autrement dit, découvrir le gland en faisant glisser le prépuce). Cette manœuvre nécessite néanmoins le plus grand soin pour éviter à l’enfant des douleurs inutiles.

Qu'est-ce que le Phimosis ?

  • Sous cette appellation barbare, se cache une malformation : plutôt rare (elle affecte naturellement 4 % des garçons), mais gênante dans la vie sexuelle : le prépuce est si serré qu’il ne se rétracte pas pendant l’érection et perturbe l’acte sexuel (mais ne l’empêche pas !). Il faut alors dégager le gland en incisant le prépuce.
  • Certains pédiatres pensent qu’en décalottant, on assouplit le prépuce, donc on prévient le phimosis. Si vous décidez de suivre ces recommandations, voilà ce qui vous attend : c’est en général le médecin qui officie, mais vous pouvez le faire si cela ne vous effraie pas.

Comment lui parler de sexualité ?

  • Tenez compte du stade de développement de l’enfant : employez des mots et parlez de sujets adaptés à son niveau. Tenez compte de ce que votre enfant est en train de vivre, au plan social et émotionnel. Les questions qu’il pose donnent des indications sur ce qu’il peut comprendre : les enfants d’âge préscolaire s’intéressent beaucoup aux renseignements factuels, pas aux longues explications.
  • Encouragez ses questions : faites-lui comprendre que sa question vous fait plaisir (« Ça, c’est une bonne question. Je suis contente que tu viennes me la poser. »). Assurez-vous de bien comprendre ce qu’il vous demande (« D’où est-ce que je viens ? », peut vouloir dire « Dans quelle ville suis-je né ? »). Les questions que posent les enfants sont un moyen détourné de demander : « Suis-je normal ? »
  • Vous l’avez surpris à se caresser : pas de panique, c’est normal ! Dites lui seulement que cela peut gêner certaines personnes, que son corps lui appartient et qu’il doit aller dans sa chambre pour cela.

À lire aussi