Tenir bébé quand c’est le premier

La rencontre avec son bébé est magique. Après neuf mois d’attente, le voilà : petit être adorable que l’on caresse du bout des doigts ! Certaines mamans, mais aussi des papas, sont hantés par l’angoisse de mal faire. D’autant plus au moment du bain ! L’eau, le savon… ça glisse énormément. Le nourrisson aussi se laisse gagner par l’énervement et ces moments délicats deviennent un cauchemar. Attendez d’être deux pour les manipulations plus complexes si vous n’êtes vraiment pas rassuré. N’hésitez pas à parler avec votre bébé : « Je te porte, mon amour, je t’allonge… »

Les jeunes parents se sentent maladroits, ont peur de « trop serrer » ou de lâcher leur fragile trésor. Pourtant, le bébé vous fait confiance et vos bras sont son refuge préféré. Il a seulement besoin de douceur et d’amour. Faites confiance à votre instinct maternel ou paternel ! Le peau-à-peau et autre tête-à-tête sont de merveilleuses rencontres : laissez la magie opérer !

Prendre un bébé dans son berceau doit commencer par un contact oral, en douceur. Puis le nouveau-né s’abandonne complètement dans les bras de ses parents. Jusqu’à l’âge de 4 mois, il faut soutenir sa tête : on peut le soulever, en douceur, en plaçant une main sous les fesses, l’autre ouverte, derrière la nuque avec l’index redressé derrière sa tête. Très vite il contribuera à faciliter la manœuvre en s’adaptant à vos gestes.

• On peut porter bébé tout contre soi, ou le tenir plus éloigné et lui proposer un tête-à-tête : des regards, un échange magique. Bébé aime aussi être bercé, allongé sur l’avant-bras : étendu sur le dos, lové contre sa maman ou alors sur le ventre, la tête calée dans le creux du bras. Une position qui soulage certaines coliques, parfois très fréquentes et douloureuses à cet âge-là.
• Vous pouvez également porter votre tout-petit sur l’épaule, sa tête reposant dans le creux de votre cou : protégez cette épaule avec un tissu pour éviter les traces laissées par quelques rots mouillés !
• Quand bébé grandit, on peut aussi le caler sur la hanche : il se tourne alors vers le monde ou se blottit contre vous, à sa guise. L’essentiel est qu’il se sente en sécurité et que la tête soit toujours maintenue. Il faut, de manière générale, éviter de prendre bébé sous les aisselles, pour ne pas comprimer sa cage thoracique encore si fragile au stade de son développement !

Le monde vu du berceau, lit à barreau ou transat, c’est bien. Si en plus on y ajoute les bras, dans la maison, dans la rue, c’est encore plus instructif.

• Bébé apprécie d’être porté pour plusieurs raisons : il aime être bercé par le pas de papa ou maman, mais il est aussi très curieux et le porter est une façon de satisfaire cette curiosité. Dans un porte-bébé ou encore un pagne adapté, veillez à ce que l’arrondi physiologique du dos de bébé soit respecté et qu’il puisse adopter la position fœtale. Les premiers mois, bébé a besoin de ce sentiment de sécurité, d’être en contact étroit avec ses parents.
• Vers 4 mois, bébé apprécie d’être tourné vers l’extérieur, le regard face à la route et non plus contre le torse viril de papa ou la douce poitrine de maman ! Plus tard, il pourra passer dans le dos et observer ce monde en perpétuel mouvement : là un oiseau, là une voiture, ici des enfants, c’est vraiment étourdissant !
• À l’africaine : nouez bébé contre votre dos si vous avez la chance d’avoir une voisine ou une amie qui peut vous apprendre cette technique.

« Ton bébé est trop souvent dans tes bras, tu vas en faire un capricieux ! ». Un refrain bien connu. Et pourtant, porter votre nouveau-né a des vertus thérapeutiques. C’est le bercer, lui faire découvrir autre chose que le panorama « plafond vu du lit », c’est aussi soulager ses coliques, calmer un jeune prématuré qui a besoin du contact avec sa maman, apaiser un gros chagrin, une frayeur ! Des vertus reconnues par les sage-femmes en milieu hospitalier qui ont recours au portage « kangourou » pour un bon développement de bébé.