La fécondation in vitro Par le Professeur René Frydman

La FIV résulte de la fécondation en laboratoire d’un ovule par un spermatozoïde afin de former un embryon. Elle consiste donc à reproduire, dans un tube en verre, ce qui se passe naturellement dans les trompes.

La fécondation in vitro : Comment ça marche ?

Elle débute par une stimulation ovarienne visant à prélever plusieurs ovocytes matures afin de multiplier les chances de fécondation. Pour cela, des dosages sanguins hormonaux ainsi que des échographies sont effectués régulièrement, ce qui permet de surveiller l’évolution des follicules et de déclencher la stimulation lorsque le nombre et la taille des follicules ainsi que les dosages hormonaux sont suffisants.

Une injection d’HCG est alors effectuée de 34 à 36 heures avant la ponction des ovocytes (qui se déroule au cours d’une hospitalisation de quelques heures). Ces derniers sont ensuite conservés dans un milieu de culture. Il faut savoir qu’entre cinq et dix ovocytes sont le plus souvent prélevés.

Pendant ce temps, le sperme est recueilli et subit une rigoureuse sélection afin d’optimiser son pouvoir fécondant. Les ovules et le sperme sont ensuite mis en contact afin que la fécondation puisse se réaliser.

Après 48 ou 72 heures d’incubation, l’œuf fécondé devient un embryon qui peut être transféré dans l’utérus. Il arrive qu’on obtienne plusieurs embryons. Il faut alors décider si un ou deux, voire, très exceptionnellement, trois embryons seront transférés dans l’utérus. Les autres peuvent être congelés pour un transfert ultérieur.

Le transfert est réalisé à l’aide d’un cathéter souple et fin, et habituellement sous contrôle échographique, sans aucune anesthésie car l’opération est absolument indolore.

Le taux de réussite de la FIV

Les chances de réussites sont variables. Elles s’élèvent en moyenne à 22 % par cycle, mais chutent après 40 ans. C’est la raison pour laquelle la FIV n’est plus remboursée par la Sécurité sociale au-delà du quarante-troisième anniversaire, et que de nombreux médecins refusent de la pratiquer.

Les FIV en quelques chiffres

  • Le taux de réussite global augmente lorsqu’on répète les tentatives jusqu’à quatre, voire six fois.
  • Les trois-quarts des grossesses survenues après une FIV conduisent à un accouchement.
  • Dans plus de 75 % des cas, la femme accouche d’un seul enfant ; dans 22 % des cas, elle accouche de jumeaux.
  • Plus de 14 000 bébés sont nés en 2007 après une fécondation in vitro.

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