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Je veux un bébé, lui non
Vous êtes prête et vous le lui avez dit. Agrandir la famille avec une nouvelle naissance, vous en rêvez. Cependant, cette volonté n’est pas celle de votre conjoint. Comment réagir ? Que se passe-t-il ?
Sommaire
Anne-Claire et Mickaël, tous deux âgés de 35 ans, forment un couple depuis 10 ans. Ils ont un petit garçon de 3 ans. « Mon second désir de maternité est très fort mais j’ai le sentiment d’être seule à avoir cette envie. Quand je l’évoque, mon compagnon me dit toujours que ce n’est pas le moment et semble fuir. Ce sujet est devenu tabou entre nous depuis quelques semaines. Que faut-il faire ? » demande Anne-Claire.
Comprendre un refus, en douceur
Entendre son veto et le respecter, c’est déjà un premier pas. De votre côté, vous pouvez exprimer et affirmer votre désir d’enfant mais attention à ne pas transformer cela en pression trop forte.
En effet, plus on insiste et plus l’effet de refus peut s’accentuer. « J’avais un tel poids quotidien sur les épaules, avec son souhait de grossesse, explique Simon, que ma volonté de quitter mon épouse se confirmait. Je n’étais pas prêt et elle ne voulait absolument pas l’admettre ». À vous de vraiment essayer de comprendre « ce qui bloque » !
Essayez de faire émerger, avec tact, ses peurs, de comprendre les motifs de son refus, de lui faire exprimer en douceur ses sentiments. Comme l’affirme Simon, « si on se sent pris au piège, finalement on perd totalement confiance en sa partenaire ».
Désir d'enfant : une histoire très personnelle
Inutile de se braquer ou de remuer ciel et terre ! Il dit « Non ! » à l’idée de concevoir un autre enfant ? Au lieu de bouder, essayez de comprendre ce refus. L’arrivée d’un enfant rappelle toujours sa propre histoire familiale. A-t-il vécu une enfance heureuse ? Quelle place avait-il au sein de la fratrie ? Quels liens entretient-il avec ses frères et ses sœurs ? Toutes ces questions sont peut-être l’amorce d’une réponse à son refus d’élargir sa famille. Posez-lui quelques questions sur son passé, échangez, avant d’écrire ensemble une nouvelle histoire en agrandissant le cercle.
Des conflits dans le couple ?
Ce « Non ! » à une paternité est peut-être le signe d’une mésentente latente. Votre couple est-il en train de s’essouffler ? Quels sont ses sentiments à votre égard ? S’il traverse une période de doutes, ce n’est vraiment pas le moment d’envisager une grossesse. « Mon souhait de grossesse a finalement été un détonateur à notre rupture. Mon mari voulait me quitter depuis des mois mais n’arrivait pas à me l’annoncer. Je n’avais pas perçu ses doutes sur ses sentiments » confie Sophie. Son compagnon devait franchir le pas et être honnête avec Sophie à un moment où elle se projetait dans le futur. Aujourd’hui elle avoue : « Un enfant ne sera jamais le ciment d’un couple bancal. »
La pression du calendrier
Accordez-vous, chacun de votre côté, un temps de réflexion. Seul le temps pourra faire mûrir son point de vue et le vôtre. En mettant à plat un sujet qui « coince », on y voit un peu plus clair. « J’étais pressée d’avoir un deuxième enfant car j’entrais dans ma trente cinquième année. J’avais lu des articles sur les grossesses tardives et je paniquais à l’idée d’être maman à 40 ans. J’étais très irritable face au refus de mon compagnon alors que lui restait zen, pas pressé » raconte Sabine. « Il ne voulait pas d’un autre enfant tout de suite car, en réalité, il me trouvait trop anxieuse. » En scrutant le calendrier, on s’assure une pression supplémentaire peu propice à l’équilibre du couple, pensez-y et détendez-vous !