La fièvre, un signal d’alarme à surveiller

La fièvre n’est pas une maladie, mais un symptôme dont il faut tenir compte chez le bébé, comme chez l’enfant plus grand. Elle traduit généralement l’existence d’une maladie, le plus souvent d’origine virale ou bactérienne.

La fièvre est là, que faire ?

Dans un premier temps, vérifiez si l’enfant n’est pas, tout simplement, trop couvert.

  • Déshabillez-le.
  • Donnez-lui de l’eau.
  • Contrôlez sa température 1/2 heure après.

Si la température baisse, continuez à la surveiller. Si la température reste élevée (39°C), donnez du paracétamol sans attendre et appelez votre médecin. Le risque provoqué par la fièvre chez l’enfant est la convulsion hyperthermique ou la déshydratation. 3 à 5 % des enfants en sont victimes.

Température, mode d’emploi

La meilleure façon d’affirmer qu’un enfant est fiévreux est de prendre sa température. La température corporelle normale oscille entre 36,5°C et 37°C au réveil, et varie de 37°C à 37,6°C en fin de journée. On considère que l’enfant est fébrile lorsque sa température dépasse 37,5 °C au réveil ou 38 °C le soir. Le thermomètre électronique qu’on introduit par voie rectale est certainement le plus fiable pour savoir précisément la température interne du corps, mais il est souvent délicat d’emploi chez les tout-petits. Un geste brusque peut en effet occasionner une lésion de l’anus. Le mieux consiste à enduire la partie argentée de vaseline, après l’avoir préalablement désinfectée avec de l’alcool. Allongez alors l’enfant sur le dos et levez-lui les jambes afin d’introduire le thermomètre, de manière douce et prudente, sur environ 2 cm. Les nouveaux thermomètres qu’on introduit dans l’oreille sont plus faciles d’emploi, mais le résultat est moins fiable chez les moins de 1 an. Pour rappel, les thermomètres à mercure sont désormais interdits et doivent être rapportés à la pharmacie.

Les médicaments contre la fièvre

  • Le paracétamol existe sous trois formes : suppositoire, suspension, sachet. Pour les bébés, il existe des pipettes graduées en fonction du poids, très faciles d’utilisation. À donner au maximum 4 fois par jour, toutes les 6 heures. Dose maximale : 60 mg/kg/j.
  • L’Ibuprofène : on évite de l’utiliser en cas de fièvre à cause des complications qu’il peut entraîner. Il ne doit être donné que sur prescription médicale. En revanche, il reste un excellent anti-inflammatoire ou antidouleur. Il existe sous forme de suspension, avec graduation en poids/kilo, à donner 4 fois par jour toutes les 6 heures.

L’ibuprofène peut être administré aux enfants âgés de plus de trois mois, tant qu’ils pèsent plus de 5 kg. Dose maximale : 30 mg/kg/j.

  • L’aspirine n’est plus aussi utilisée à cause de complications immunologiques (le syndrome de Reye). On réserve son emploi à des cas exceptionnels.

L’aspirine et l’ibuprofène sont interdits en cas de varicelle.

Les différentes raisons du coup de chaleur

  • Votre enfant est trop couvert.
  • Votre enfant n’a pas assez bu.
  • La température ambiante est trop élevée.
  • L’insolation.
  • En cas de fièvre chez l’enfant de moins de 3 mois, il faut consulter immédiatement un médecin. Un bilan sanguin et urinaire est souvent nécessaire.

Veillez à ce qu’il boive

Important : pensez à faire boire votre enfant abondamment, car la fièvre peut le déshydrater rapidement, surtout s’il s’agit d’un tout-petit. Privilégiez l’eau plate, mais n’hésitez pas, s’il la boude, à lui proposer des solutions de réhydratation ou du bouillon de légumes.
En revanche, ne le forcez pas à manger s’il n’a pas faim, l’appétit lui reviendra en force dès que la fièvre sera tombée.

Prendre la température d’un enfant de plus de six mois

Il est préférable de le coucher sur le côté et de lui faire plier légèrement les genoux. S’il se débat, mieux vaut demander à quelqu’un de le tenir ou se servir du thermomètre pour prendre la température sous l’aisselle : il faut alors le glisser sous le bras et l’y maintenir quatre minutes. Ajoutez un demi-degré pour connaître la température réelle.

Faut-il recourir aux médicaments ?

La plupart du temps, la fièvre relève d’une affection banale et évidente : épidémie à la crèche ou chez la nourrice, éruption cutanée ou réaction à un vaccin. A priori, elle est sans danger et permet au contraire à l’organisme de lutter contre les virus. Chez certains enfants, la fièvre est mal supportée. Dans ce cas, on administrera un médicament contre la fièvre. Actuellement, on préfère une monothérapie par le paracétamol, 4 ou 5 fois par jour. À côté, le médecin prescrira bien sûr un traitement contre l’infection. En cas de doute, il pourra également être amené à demander des investigations plus approfondies (analyse sanguine, radio du thorax, examen des urines). Parfois et heureusement bien plus rarement, si son examen lui fait craindre une infection plus grave (pneumopathie, méningite…), il sera amené à décider d’une hospitalisation.

Que faire devant une forte fièvre ?

  • Découvrir l’enfant
  • Donner à boire
  • Donner des médicaments antithermiques
  • Surveiller régulièrement la température avec un thermomètre électronique.
  • Avant la découverte des médicaments à action rapide et efficace, on préconisait de donner un bain 2° en-dessous de la température de l’enfant pendant 10 minutes en refroidissant l’eau très doucement. En réalité, c’est très peu efficace et très traumatisant pour un enfant malade.

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