Le don de placenta : un geste qui peut sauver des vies

Le placenta est un organe à part entière, au pouvoir incroyable. C’est lui qui va apporter au foetus tout ce dont il a besoin pour se développer durant les neuf mois de grossesse. Mais savez-vous qu’il peut aussi contribuer à sauver des vies ?

Véritable plate-forme d’échange, le placenta régit toute la communication physique et biologique entre la mère et son enfant. Le fœtus y puise, par le biais du cordon ombilical, tout ce dont il a besoin pour grandir, de l’oxygène aux nutriments. Le placenta est constitué du même patrimoine génétique que le bébé, c’est une barrière protectrice entre lui et le monde extérieur.

Le placenta : que devient-il après l’accouchement ?

Le placenta est un organe éphémère, qui ne se développe que pour accompagner votre enfant durant toute la grossesse. Juste après l’accouchement, ce dernier est, dans la plupart des cas, expulsé naturellement après s’être décollé de la paroi utérine. La sage-femme va s’assurer que la totalité du placenta a bien été expulsé, et qu’aucun morceau de ce dernier ne subsiste dans l’utérus. Ensuite, le placenta est incinéré avec les déchets hospitaliers habituels.

Donner son placenta : à quoi ça sert ?

Le placenta joue un rôle à part entière pendant la grossesse : il permet les échanges entre la mère et l’enfant, joue un rôle dans la sécrétion des hormones et protège bébé. Mais cet organe éphémère peut aussi jouer un rôle médical après l’accouchement et sauver des vies !

Particulièrement utile, le don de sang placentaire, aussi connu sous le nom de don du cordon ombilical, est une pratique peu connue en France, mais qui peut contribuer à sauver des vies. Un don particulièrement utile quand on sait que, sinon, le placenta est détruit.

Un don utile dans les traitements contre le cancer

Le sang issu du cordon ombilical est constitué de nombreuses cellules souches hématopoïétiques, comme la moelle osseuse. Différents traitements utilisés dans la lutte contre le cancer utilisent ces cellules souches, qui sont injectés directement dans la circulation sanguine du patient et qui vont se greffer dans sa moelle osseuse. Plus efficace que le don de moelle osseuse, car plus compatible, le don placentaire peut donc jouer un rôle déterminant dans la réussite de ces traitements contre le cancer.

Un prélèvement indolore

Le sang placentaire est collecté après l’accouchement, entre le moment où le cordon est coupé et celui où le placenta est définitivement expulsé par la mère. Des analyses de sang sur l’enfant et sur la mère sont nécessaires pour s’assurer que le sang placentaire est viable. Conservé et étudié, le sang placentaire attend les résultats afin d’obtenir son « agrément », il est alors temps pour lui de trouver son receveur. Bien sûr, l’ensemble de ce processus est pris en charge et ne vous coûtera pas un centime.

La marche à suivre

À partir du quatrième mois de grossesse et après en avoir informé la future mère, un obstétricien ou une sage-femme lui posera des questions sur ses antécédents médicaux et familiaux. Elle devra alors compléter un formulaire de consentement avant son accouchement. Tous les détails sur https://dondesang.efs.sante.fr/ , onglet « Don du sang placentaire » dans la rubrique « Don du sang ».

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