Fille ou garçon : dois-je connaître le sexe de mon bébé ?

Fille ou garçon ? Le sexe de l’enfant à naître est déterminé dès la fécondation. On peut aujourd’hui le connaître dès le quatrième mois de grossesse, mais est-il bien nécessaire d’accélérer la rencontre avec ce nouveau venu ? Quelques arguments pour prendre, à deux, une décision sage.

Si, au cours de votre 2e échographie (autour de la 22e semaine d’aménorrhée), vous demandez un peu fébrile au médecin de vous révéler le sexe de votre futur bébé, vous appartenez aux 70 % des futurs parents qui souhaitent lever le mystère ! Et il ne faut pas aller chercher très loin la première motivation des parents : la curiosité irrépressible, devant l’image tellement réaliste et touchante du bébé, que propose l’échographie.

Les chromosomes déterminent le sexe de bébé

C’est au moment de la conception, lorsque le spermatozoïde féconde l’ovule, que se détermine le sexe du futur bébé. Et c’est le père qui en est responsable ! L’homme et la femme possèdent vingt-deux paires de chromosomes identiques, seule la vingt-troisième est différente, car elle porte les chromosomes sexuels. Chez la femme, les chromosomes sexuels sont XX, XY chez l’homme. Si papa donne son chromosome X, l’association XX donnera une fille, s’il donne le Y, cela donnera XY et un garçon ! Les chercheurs ont remarqué que les spermatozoïdes porteurs du chromosome Y sont plus nombreux, et plus rapides, que ceux porteurs du X… Bien que certains couples aient tendance à n’avoir que des filles ou que des garçons, la détermination du sexe relève d’un hasard total !

Avertissez le médecin avant l'échographie !

Au moment de la deuxième échographie, le fœtus est scruté en détail : le cœur, le cerveau, l’appareil urinaire, les membres, la colonne vertébrale et, éventuellement, le sexe, quand le bébé est bien positionné. Il est préférable de préciser votre souhait dès le début de l’examen, afin d’éviter toute maladresse et tout gros plan indiscret et voleur de surprise ! Les échographes constatent que la question est rarement posée directement. Souvent, les parents demandent si le sexe de l’enfant est visible, c’est donc à eux de creuser la question pour connaître le véritable souhait des parents : découvrir le sexe de leur bébé ou le garder secret !

Vivre plus concrètement la grossesse

La volonté de rendre la grossesse plus concrète motive parfois le choix : les parents apprécient de pouvoir parler du bébé avec le prénom choisi, de faire des projets plus précis, de décorer la chambre, de choisir les vêtements en conséquence. D’autres espèrent mieux préparer l’aîné, en lui annonçant la venue d’un petit frère, ou d’une petite sœur. Mais beaucoup de couples avouent vouloir répondre aux questions de leur entourage proche ! Les statistiques révèlent qu’on demande plus volontiers le sexe de son premier enfant et qu’on a tendance à vouloir préserver la surprise pour le second.

Une limite à l'imaginaire

Certains témoignages de parents laissent apparaître un risque à vouloir découvrir trop tôt le sexe de bébé. Avec cette information en tête, avant même la naissance, vous allez parler de lui comme si bébé était déjà là et vous pourrez avoir l’impression de manquer une étape dans le processus qui va faire de vous des parents.

Par ailleurs, cela peut aussi rendre la confrontation avec l’enfant réel moins évidente et naturelle, car un enfant n’est jamais exactement comme on l’imaginait. Si vous vous faites une idée trop précise de votre futur petit garçon ou future petite fille, l’adaptation à votre bébé sera un peu plus difficile. En revanche, en gardant la surprise et même si vous rêviez de l’un et que vous avez l’autre : votre bébé est là, dans vos bras, réclame de l’attention et votre attachement dépassera facilement cette petite déconvenue !

Si votre famille et vos amis connaissent à l’avance le sexe de votre bébé, vous pourrez avoir l’impression que la naissance ne les enthousiasme pas autant qu’elle le devrait, peut-être que la plus grosse surprise a été gâchée, même si rencontrer bébé est toujours une aventure !

Attention aux idées préconçues !

D’une région à l’autre, on affirme tout et son contraire, quant à la forme du ventre. Dans le Midi, par exemple, on dit « ventre pointu, sexe fendu ».
La forme du ventre n’a rien à voir avec le sexe du fœtus, mais avec la morphologie de la future maman. Une femme petite, aux hanches larges (de morphologie gynoïde) verra son ventre pointer en avant et davantage encore si la paroi abdominale est relâchée. Alors que chez une femme grande et mince (de morphologie androïde), l’utérus se développera plus en hauteur. La présentation du bébé compte aussi. Lorsqu’il se présente en siège, le ventre est plus arrondi que lorsqu’il est placé en travers du bassin, où il s’étalera davantage dans la largeur.

Attention aux erreurs !

D’une manière générale, il est très important de ne pas refuser l’identité sexuelle de votre futur bébé, ni de trop investir sur elle. Car l’erreur de diagnostic peut devenir alors assez difficile à supporter et la déception peut atténuer la joie immense qui accompagne toute naissance.

Sachez que la visualisation de l’échographie sur l’écran est aléatoire et qu’il existe un taux d’erreur important dans ce diagnostic. La visualisation de l’échographie dépend de la position de l’enfant, de celle de ses jambes et du développement de ses organes génitaux. C’est pourquoi le sexe de l’enfant est souvent mieux identifiable au 5e ou au 6e mois de la grossesse.

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