Que faire en cas d’hypertension artérielle ? Par le Professeur René Frydman

L’hypertension artérielle touche une maman sur dix pendant la grossesse. Elle peut entraîner certaines complications, tant pour la mère que pour l’enfant : retard de croissance du fœtus, troubles cardiaques ou rénaux chez la future maman.

D’un point de vue médical, la tension artérielle est la pression exercée par le sang sur les artères au moment où le cœur l’éjecte vers le reste de l’organisme. On parle d’hypertension artérielle lorsque la tension est supérieure à 14/9.

Les symptômes qui doivent vous alerter

Parfois, quelques signes peuvent vous alerter : des maux de tête « en casque » survenant en fin de nuit ou le matin au réveil, des vertiges, des bourdonnements d’oreilles, des éclairs ou des mouches noires devant les yeux, un voile ou un flou transitoire de la vision, un saignement de nez… Mais le plus souvent, l’hypertension artérielle est asymptomatique. La seule façon sûre de dépister cette maladie est de faire mesurer sa tension régulièrement.

L’âge : un facteur de risque important

Après 35 ans, les risques d’hypertension artérielle lors d’une grossesse sont deux fois plus grands qu’à 20 ans ; ils sont principalement dus à l’âge des artères, qui perdent de leur souplesse avec l’âge. Après l’accouchement, l’hypertension peut disparaître.

Adopter un repos complet

En cas d’hypertension, le repos complet et la cessation de votre activité professionnelle vous seront imposés. Un traitement contre l’hypertension adapté à la grossesse pourra vous être prescrit. L’alimentation devra être surveillée : limitation du sel, du sucre et des graisses. Vous serez également suivie jusqu’à la fin de votre grossesse : analyse régulière des urines pour détecter l’éventuelle présence d’albumine (parfois signe d’une anomalie dans la formation du placenta, la toxémie gravidique), extrême vigilance quant aux bourdonnements d’oreilles, gonflements du visage, des doigts ou des chevilles, maux de tête, etc., tout signe qui implique la consultation d’un médecin.

Mais ne soyez pas inquiète : à partir du moment où l’hypertension artérielle est décelée, l’activité ralentie et le traitement entrepris, les risques sont considérablement amoindris.

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