Quelle contraception après l’accouchement ?

Bébé est là ! Il va falloir penser à ce que l’on avait oublié pendant neuf mois : la contraception… À moins de désirer un autre enfant, tout de suite !

Quand on est jeune maman, on est aussi femme. C’est le moment de repenser à sa méthode de contraception, de la changer ou de constater qu’on a encore un peu de répit grâce à Dame nature.

J’allaite mon bébé

En optant pour l’allaitement exclusif, on se protège à 98 % d’une grossesse pendant les six premiers mois de bébé, et seulement les six premiers mois ! La succion du mamelon, exercée plusieurs fois par jour par le nourrisson, provoque une réaction, invisible pour la maman, mais très efficace pour ne pas avoir un petit frère ou une petite sœur rapidement. Une sécrétion de prolactine se diffuse en donnant le sein et cette hormone a pour fonction de bloquer l’ovulation. Mais attention ! La jeune maman doit donner exclusivement son sein à son petit et rien d’autre. On oublie le lait maternel dans un biberon, ou une tétine à sucer pour calmer bébé : au moment de prendre le sein, son envie de succion sera moins forte et la sécrétion de prolactine sera moindre. Autre point important : si le retour de couches a eu lieu, il faut consulter son gynécologue afin de reprendre une contraception.

J’alterne biberon et sein

On peut alors se faire prescrire une pilule progestative quelques jours après la naissance de bébé. Sa formule est rassurante, elle ne passe pas dans l’organisme du tout-petit qu’on allaite. Celles qui ne craignent pas les piqûres peuvent se faire injecter un progestatif par voie intramusculaire. Il y a cependant un inconvénient : il faudra renouveler l’acte toutes les 8 à 12 semaines.

Une autre possibilité consiste à se faire placer un implant contraceptif, d’une efficacité de trois ans. Enfin, le stérilet est aussi une solution tout à fait envisageable.

Petit historique de la pilule

La première pilule contraceptive par voie orale est née en 1958, résultat du travail du médecin Gregory Pincus et de John Rock, gynécologue. Sa formule est la combinaison de la progestérone synthétique et de l’œstrogène.
En France, en juillet 1967, après des débats houleux au Parlement, la loi de Lucien Neuwirth autorise la mise sur le marché de la pilule.
Aujourd’hui, près de 60 % des Françaises utilisent ce mode de contraception. Ces femmes ont en majorité moins de 35 ans, habitent plutôt dans une petite ville et n’ont pas ou peu d’enfants.

Je n’allaite pas

Dès le séjour à la maternité, si vous choisisser d’allaiter votre enfant au bibero, le personnel médical propose une prise de médicaments pour éviter la montée laiteuse. Conséquences : la fécondité revient 25 à 30 jours après la naissance. Se pencher rapidement sur sa contraception est donc judicieux.
L’anneau vaginal, le patch, l’implant, sont une bonne alternative pour celles qui oublient de prendre leur pilule quotidiennement.
Autre choix : le stérilet. Il a la côte chez les femmes de plus de 35 ans ou bien chez les mères de plusieurs enfants. Il est posé par un gynécologue, six semaines après un accouchement. Il faudra toutefois attendre deux semaines de plus (soit huit en tout), si la naissance s’est faite par césarienne.

Les accidents de pilule

  • La pilule a une particularité médicale : elle peut être inactive sous l’effet de certains médicaments. Avant toute prescription, il est important de signaler à son médecin qu’on la prend.
  • Accident, oubli : une contraception d’exception peut être utilisée après un rapport sexuel mal protégé. Une pilule est disponible sans ordonnance, chez les pharmaciens, mais il faut la prendre impérativement dans les 72 heures qui suivent le rapport. Pour les mineures, elle est gratuite sur simple déclaration orale. On peut aussi se la procurer dans les centres de planification et d’éducation familiale.

Contraception hormonale

L’anneau vaginal : répertorié comme contraceptif hormonal oestropogestatif, il a la forme d’un petit anneau transparent et flexible. On le place dans le vagin comme un tampon. On le garde le temps d’un cycle (21 jours), puis on le retire pendant la période des règles (7 jours). On se procure ensuite un nouvel anneau pour un nouveau cycle.

Le patch : il ressemble à un autocollant que l’on place sur le bras, l’épaule, les fesses ou au niveau de l’abdomen. Il diffuse, de façon continue et pendant sept jours, date à laquelle il doit être changé, de la progestérone et des oestrogènes. Trois semaines de patch font place à une semaine sans rien sur la peau, à la date théorique des règles.

L’implant : il a l’aspect d’un bâtonnet d’environ 2 millimètres de diamètres et de 4 centimètres de longueur. Le médecin pratique une anesthésie locale sur la face interne du haut du bras, afin d’insérer l’implant pour une efficacité de trois ans. Il est classé dans le contraceptif hormonal à base de progestatif seul.

Contraceptifs non hormonaux

Si vous souhaitez vous tourner vers une contraception sans hormones, vous pouvez aussi avoir recours aux indétrônables préservatifs féminins ou masculins, à la cape ou au diaphragme, aux spermicides associés par exemple à la contraception naturelle guidée par appareil (un lecteur mesure la quantité d’hormones présente dans vos urines pour vous indiquer à quelle période du cycle vous êtes). Dans tous les cas, parlez avec votre gynécologue de ces méthodes, de leur efficacité et de leur utilisation avant de décider qu’elles vous conviennent.

Tout savoir sur la contraception

  • Site du ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, en partenariat avec l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé : www.choisirsacontraception.fr/
  • Association Française pour la Contraception : www.contraceptions.org (site d’informations sur les différentes méthodes de contraception)
  • Centres de Planification : http://www.sante.gouv.fr/les-centres-de-planification.html
  • Mouvement Français du Planning Familial : www.planning-familial.org (informations et adresses des centres par département).
  • Un site pour les jeunes filles et leur contraception : http://www.macontraception.fr/
  • Association Nationale des Centres d’Interruption Volontaire de Grossesse et de Contraception : www.ancic.asso.fr

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