Nouvelles maladies, nouveaux vaccins ?

Si l’utilité du vaccin contre la tuberculose est discutée, d’autres restent indispensables et sauvent tous les ans des milliers de vie. De nouveaux vaccins apparaissent, novateurs par le mode d’action et protégeant contre des maladies redoutables.

De plus en plus, on parle d’introduire le vaccin contre le rotavirus, responsable des diarrhées graves chez le nourrisson, et le vaccin contre la varicelle.

Comment agir au mieux pour nos enfants ?

Malgré les recommandations des autorités sanitaires et les progrès dans la purification des vaccins, faire vacciner son enfant est un acte qui se prépare et se discute avec votre pédiatre. On peut ainsi individualiser le risque en fonction de l’histoire de chaque enfant. Les terrains allergiques, les maladies immunitaires ou celles du système nerveux éventuellement présent dans la famille doivent être discutés avec le pédiatre qui décidera des vaccinations en fonction des substances contenues dans chaque vaccin.

Faut-il avoir peur des nouveaux vaccins ?

Quand un nouveau produit vaccinal ou tout autre médicament est introduit, il a subi pendant des années des tests et des contrôles pour obtenir son AMM (Autorisation de Mise sur le Marché). C’est ainsi que la société française de pédiatrie a mené une campagne nationale d’information en faveur d’une vaccination généralisée des enfants de moins de 2 ans contre le pneumocoque, bactérie responsable de certaines méningites et d’autres infections graves.

Quelles méningites peut-on combattre ?

70 à 80 % des méningites sont d’origine virale et sans danger. On se contente de faire baisser la fièvre. 20 à 30 % sont dues à des bactéries qui s’attaquent aux méninges (enveloppes du cerveau) et au liquide céphalo-rachidien qui s’y trouve. Ces formes de méningites nécessitent un traitement en milieu hospitalier. Elles peuvent être mortelles.

  • Le vaccin contre l’haemophilus influenzae B protège contre la méningite la plus fréquente chez les moins de 5 ans. Depuis son introduction, il y a plus de 10 ans, ce vaccin a fait chuter les méningites dues à ce germe de 600 à 10 cas par an, en France.
  • Depuis 2002 le nouveau vaccin anti-pneumococcique (remboursé depuis 2003) combat une bactérie responsable de méningites, de pneumonies ou de septicémies pouvant être mortelles dans 8 % des cas et laissant des séquelles dans 30 %. Les experts s’attendent à une régression de 80 % de la maladie grâce au vaccin.
  • Il existe également un nouveau vaccin contre la méningite à méningocoque C. Il est utilisé en cas d’épidémie ou en cas de voyage dans une zone infectée. La méningite à méningocoque B, maladie très grave, ne dispose pas encore de vaccin. Celui-ci est attendu seulement dans les 5 ans à venir.

Un seul vaccin est obligatoire

Actuellement en France métropolitaine, seul le vaccin protégeant contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite est obligatoire. La première injection peut être administrée à partir de 2 mois.

Le vaccin contre la diphtérie est-il justifié ?

Pourquoi continuer à vacciner contre la diphtérie alors qu’on ne recense qu’un cas en France depuis 1990 ? Parce que la Russie a connu une recrudescence de cette maladie après un relâchement de la vaccination. La diphtérie se transmet par voie respiratoire, se présente d’abord comme une angine mais les toxines qu’elle sécrète peuvent entraîner des insuffisances respiratoires, des paralysies et des arrêts cardiaques.

Éviter douleur et réaction

Renseignez-vous auprès de votre pédiatre sur le site de l’injection prévu et appliquez un patch ou la pommade anesthésique une heure avant la vaccination. Certains vaccins peuvent provoquer des réactions fébriles et il est conseillé de donner du paracétamol avant la consultation. Des massages à l’aide d’un produit homéopathique peuvent soulager une petite douleur sur le point d’injection.

Le tétanos est toujours présent

Comparés aux pays en voie de développement, peu de cas de tétanos sont recensés en France. La maladie atteint une population âgée n’étant pas vaccinée ou ayant omis le rappel (qui doit se faire tous les 10 ans). La bactérie se trouve sur des clous rouillés, des plantes et se transmet même à travers de toutes petites blessures. Contractures musculaires et paralysies sont au tableau de la maladie.

La polio en voie d’éradication ?

La polio sera probablement la deuxième maladie éradiquée à l’échelle planétaire après la variole d’ici quelques années. Pourtant, les autorités hésitent face aux quelques cas isolés (1 cas en 1995 en France) encore déclarés et face aux conséquences graves de la maladie.

D’autres vaccins sur le banc d’essai

  • Le vaccin contre la varicelle est largement utilisé aux États-Unis. La maladie est en effet bénigne mais elle peut être dangereuse pour le nouveau-né. Elle peut surtout provoquer des malformations chez le fœtus si une future mère contracte la varicelle au cours du premier trimestre de la grossesse. Il sera probablement fait en même temps que le ROR.
  • Le vaccin contre le rotavirus, également utilisé aux États-Unis, protégera contre la gastro-entérite qui se traduit en diarrhée sévère chez le nourrisson. La forme vaccinale actuellement à l’étude pourrait être administrée par voie orale. Il est disponible mais non remboursé par la Sécurité sociale.

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