La roséole

Depuis quelques heures, votre enfant est de mauvaise humeur et agité. Sa température s’est soudain élevée et cela dure maintenant depuis plusieurs heures. Il couve peut-être une roséole. Comment la reconnaître et la traiter ?

La roséole atteint surtout les tout-petits, entre 6 et 24 mois. Si votre enfant vit en collectivité (crèche, halte-garderie), la contamination est aérienne. L’incubation est d’environ 10 jours. Il est probable qu’il la contractera un jour ou l’autre.

Les symptômes de la roséole

  • Cette maladie débute toujours par une forte fièvre. Très impressionnante pour les parents, elle peut monter, en quelques heures, jusqu’à 39°C ou 40 °C. Le plus déconcertant est qu’un médecin ne peut pas la diagnostiquer immédiatement. Le bébé ne se plaint pas d’une douleur particulière. La fièvre dure trois jours à 12 heures près (plus ou moins) et elle est paradoxalement bien supportée.
  • Il peut y avoir quelques troubles digestifs mineurs. L’enfant est légèrement irritable.
  • Il existe aussi quelques adénopathies (ganglions) cervicales, sans plus.

Quelques repères pour la fièvre

  • Pour une température inférieure à 37,5 °C : il n’y a pas de fièvre.
  • Entre 37,5 °C et 38,5 °C : la fièvre est modérée.
  • Entre 38,6 °C et 40 °C : elle est forte.
  • Quand elle est supérieure à 40 °C : il y a des risques de convulsions ou de complications de santé.

L’apparition des taches 

  • La fièvre va disparaître brutalement. Certes, c’est un peu déconcertant !
  • Elle sera suivie par l’apparition d’une éruption de petites taches planes, de forme arrondie, souvent d’un rose très pâle. Elles sont prédominantes sur le cou, le torse. Tellement discrètes, cependant, qu’elles peuvent parfois passer inaperçues. Elles sont peu nombreuses sur la face et elles ne restent que 24 heures.
  • Le diagnostic différentiel peut être soit une allergie médicamenteuse, soit la rubéole. Ce constat est essentiel, surtout si votre enfant a été en contact avec une femme enceinte.

Travail et maladies infantiles, anticipez !

Vous travaillez et avez un enfant en bas âge. Les premières années, il peut contracter différentes maladies infantiles, surtout s’il vit en collectivité. Anticipez les risques et organisez-vous avant de recevoir le fameux coup de téléphone : « Allô, votre enfant est malade. »

  • Il fréquente une crèche : les établissements qui gardent les petits malades sont rares. On veut éviter au maximum les contagions. Renseignez-vous au moment de l’inscription.
  • Il va chez une nourrice : elle vous gardera certainement votre malade, n’oubliez pas de lui fournir les médicaments nécessaires pour la guérison. Si la garde est partagée avec d’autres, prévenez les familles en cas de contagion.
  • Il est gardé à domicile : c’est l’idéal quand l’enfant est malade. Si sa nounou doit l’emmener chez le pédiatre, n’oubliez pas de lui confier le carnet de santé.
  • À l’école : on vous contactera. Sachez que les établissements scolaires (maternelles, primaires), ne donnent pas de médicaments aux enfants. Y a-t-il quelqu’un pour prendre votre enfant à l’école ? Avez-vous demandé à une autre maman un petit coup de main ? Un peu d’entraide, ça facilite la vie.
  • Les assurances : vérifiez vos contrats d’assurance, notamment scolaire, certains prévoient des gardes à domicile.

Comment faire baisser la fièvre de l’enfant ?

La fièvre est une réaction de l’organisme, qui se défend contre une agression. Les médecins considèrent qu’à partir de 38 °C, il y a épisode fiévreux. Avant de prendre la température, l’idéal est de faire reposer le petit malade pendant 10 minutes. Évitez aussi de vérifier sa température après un repas, car nous produisons de la chaleur au cours de notre digestion.

  • Prenez la température, de préférence, par voie rectale.
  • Découvrez l’enfant et faites-lui porter des vêtements légers.
  • Abaissez la température de la pièce où il se trouve.
  • Faites couler un bain, à une température inférieure de deux degrés à celle de l’enfant.
  • Utilisez un brumisateur d’eau, ou un gant de toilette humide sur son visage.
  • Donnez-lui à boire très régulièrement et allégez ses repas.
  • Surveillez le comportement de l’enfant.
  • Administrez du paracétamol, de l’aspirine ou de l’ibuprofène. Certains pédiatres semblent aujourd’hui privilégier le paracétamol, en monothérapie.

Combines de mamans

  • Chaque maman développe ses « combines » quand son enfant est malade !
  • Carole, 29 ans, maman de Thibault, 3 ans : « À la maison, nous avons “La boîte à guérison”. Il s’agit d’une vieille boîte en carton où l’on trouve un tas de trésors : gommettes, coloriages, mallette de docteur, photos… Cette boîte n’est ouverte que lorsque Thibault est malade ; elle est là pour lui faire oublier la maladie et surtout pour l’occuper. »
  • Élodie, 31 ans, maman de Victor, 2 ans : « Quand Victor est malade et doit aller chez le pédiatre, nous emmenons toujours son doudou, afin qu’il soit soigné lui aussi. L’auscultation débute toujours par celle de l’ours préféré, ce qui permet de “désamorcer” les craintes et les peurs de mon bout de chou. »
  • Nathalie, 35 ans, maman de Pauline, 6 ans et de Manon, 4 ans : « Mes filles ont toujours détesté aller chez le médecin. Entre crainte et appréhension, je m’arrange toujours pour faire quelque chose d’agréable avec elle avant et après la visite : lire leur livre fétiche ou préparer leur plat préféré. On oublie un peu la maladie et l’auscultation. Tout se fait en douceur. »

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