Les besoins nutritionnels selon les âges

Bébé va doubler son poids de naissance en six mois et le tripler en un an. La croissance spectaculaire de l’enfant durant les premières années de sa vie réclame une attention toute particulière. Il grandira encore jusqu’à l’adolescence, et l’éducation alimentaire jouera un rôle essentiel dans sa vie d’adulte. Petit tour d’horizon de ses besoins nutritionnels et des grands principes d’une bonne alimentation.

Les bonnes habitudes alimentaires s’apprennent tôt. Dans l’assiette de vos petits, sachez sélectionner les apports nutritionnels don.

Le lait, premier aliment de bébé

Durant la première année de l’enfant, les apports nutritionnels conseillés par jour sont proportionnellement beaucoup plus élevés qu’à n’importe quelle autre période de la vie. Les premiers mois, le lait va couvrir les besoins journaliers. Jusqu’à 6 mois, le lait maternel est idéal et s’adapte constamment à ses besoins et les multiples enzymes qu’il contient favorisent sa digestion et l’absorption des différents nutriments. Les laits infantiles sont également très bien dosés, bien plus adaptés que le lait de vache, qui n’apporte pas assez d’acides gras essentiels et trop de protéines. Les pédiatres évaluent une moyenne de 700 ml de lait par jour pour couvrir les besoins du nourrisson en fer, qui participe aux défenses de l’organisme, en acides gras essentiels indispensables au bon développement de son cerveau et en calcium pour construire au mieux son capital osseux.

Jusqu'à 3 ans : introduction de nouveaux aliments

Vers 4 à 6 mois, votre petit est prêt pour l’aventure des saveurs ! Le lait doit cependant rester une base dans son alimentation jusqu’à 3 ans, 500 ml par jour (2 à 3 biberons). Voici les nouveaux aliments à introduire progressivement et leurs apports durant les premiers mois :

  • À partir de 4 mois : les céréales infantiles à ajouter au biberon (16 grammes/jour = 4 cuillères à café). Elles contiennent des glucides complexes, des vitamines, des sels minéraux et du fer pour une bonne réserve d’énergie. Jusqu’à 6 mois, préférez les farines sans gluten. Les fruits et légumes qui apportent des glucides, des fibres, des vitamines et des minéraux, doivent être mixés en purée ou en jus.
  • Vers 7 à 8 mois : la viande et le poisson. Leurs protéines sont précieuses pour l’équilibre et la croissance de l’enfant, elles participent à la construction du corps (squelette, muscles, organes). Mais le lait fournit encore la majeure partie des protéines, il suffit donc de très petites quantités de viande ou de poisson (10 à 15 grammes par jour) pour compléter cet apport. Le jaune d’oeuf peut être proposé à partir de 8 mois, séparé du blanc. L’oeuf entier contient autant de protéines que 50 grammes de viande ou de poisson. Il renferme également du fer, des lipides et des vitamines A, B, D et E. Commencez par 1/2 jaune d’oeuf dur finement écrasé. Attendez que votre enfant ait 1 an pour introduire le blanc, parfois responsable d’allergies alimentaires.
  • 9 à 10 mois : les proportions passent de 10/15 grammes de protéines par jours à 20/25 grammes, afin de limiter les risques d’allergies alimentaires et la surconsommation de protéines. Vous pouvez ajouter des matières grasses végétales pour compléter ses apports en vitamines E et en acides gras essentiels. Selon les recommandations de votre médecin, vous pouvez introduire les pâtes fines, la semoule, le pain, les biscuits (en petites quantités) ainsi que quelques légumes crus.
  • 1 à 3 ans : à 1 an, le rythme de croissance de l’enfant ralentit et son appétit baisse. Veillez à lui proposer chaque catégorie d’aliments pour assurer à son organisme ce dont il a besoin. De 1 à 3 ans, il doit manger deux portions par jour de fruits et de légumes frais ou congelés d’environ 100 à 150 grammes chacune.

Les plats tout prêts pour bébés
Pas toujours le temps de préparer des petites purées ? Aujourd’hui, la réglementation sur l’alimentation infantile définit des règles très strictes afin que les produits soient parfaitement adaptés aux besoins nutritionnels, jusqu’à 3 ans. Les composants sont très surveillés (pesticides, nitrates, bactéries…), les teneurs nutritionnelles aussi. Ces repas contiennent peu de sel et de sucre. Ils sont élaborés avec la juste dose de nutriments indispensables : protéines, lipides, glucides, vitamines, minéraux.

À partir de 4 ans

L’âge préscolaire : besoin de  carburants ! Entre 4 et 6 ans, jusqu’au début de l’adolescence, l’enfant se développe tant sur le plan physique qu’intellectuel. Ses trois repas doivent êtres bien structurés (entrée, plat, dessert) et complétés par un bon goûter. Ne perdez pas de vue ses besoins en calcium et en vitamine D pour consolider son ossature : essayez de lui faire manger 4 produits laitiers par jour et privilégiez le poisson (saumon notamment, poisson gras souvent très apprécié et bon pour le cerveau). Pour le sport et la concentration, les glucides complexes doivent êtres présents à chaque repas : pain, pâtes, riz, blé, semoule… Le fer est toujours important, pour son rôle antianémique et de prévention des infections : 100 grammes de foie de veau couvrent, par exemple, 85 % des besoins d’un enfant de 6 ans. Le sucre ? À consommer avec modération… Gare aux caries et aux kilos en trop !

L’importance du goûter
La pause du « 4 heures » est très importante dans l’équilibre alimentaire de l’enfant. Elle lui permet de tenir bon jusqu’au dîner et de recharger ses batteries. Fruit et biberon de lait pour les tout-petits et, pour les plus grands, il peut contenir des sucres lents sous forme de céréales ou de pain (surtout en cas d’efforts physiques), produit laitier pour le calcium (fromage si votre enfant est plus « salé » que « sucré »), fruit ou jus… Évitez les bonbons et autres boissons sucrées, sans valeurs nutritionnelles valables. Cette collation évite à votre enfant de grignoter ou de se jeter sur une barre chocolatée dès que l’occasion se présente.

Une bonne éducation nutritionnelle

L’éveil du goût va de pair avec l’éducation nutritionnelle. Apprenez à votre enfant à manger de tout en quantité qui conviennent à ses besoins : ni trop ni trop peu.

  • Consommés en excès, certains aliments peuvent déséquilibrer son alimentation et être à l’origine d’un surpoids, tandis que l’exclusion de certains autres peut l’exposer à des déficiences. L’éducation nutritionnelle permet d’éviter l’installation de mauvaises habitudes alimentaires, à l’origine du surpoids de plus en plus préoccupant des enfants et des adolescents.
  • Si un bébé tout rond n’est guère inquiétant, la courbe de poids de l’enfant présente dans le carnet de santé doit cependant rester harmonieuse. Si celle-ci pointe brusquement vers le haut et qu’elle franchit successivement deux à trois courbes officielles, il est temps de rectifier le tir. Sachez que seulement 1 % des obésités de l’enfant a une cause endocrinienne, métabolique ou génétique. La première source de surpoids reste encore le grignotage.
  • Quelques règles simples pour l’éviter : quatre repas équilibrés par jour. Évitez les graisses, sucreries et sodas, arrêtez les grignotages entre les repas. À chaque repas, proposez un plat principal, un légume vert ou un féculent en alternance, un laitage et un fruit. Autorisez une douceur, glace ou pâtisserie, une fois par semaine.

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