L’accouchement déclenché

On considère que la durée normale d’une grossesse est de 9 mois, soit 39 semaines de grossesse. Au-delà, soit après 41 semaines d’aménorrhée, on parle d’un dépassement du terme.

Plusieurs raisons peuvent expliquer le dépassement du terme de votre grossesse. Tout d’abord, sachez que la médecine peut se tromper : parfois, le calcul du terme peut être erroné et ce qu’on prend pour un rallongement est simplement un ajustement logique. En effet, lorsqu’il va chercher à déterminer la date du terme, votre médecin va élaborer son calcul à partir de la date du premier jour des règles. Mais comme il existe plusieurs façons de comptabiliser les semaines de grossesse, les chiffres peuvent varier !

Dans d’autres cas, les causes peuvent être génétiques, car certaines femmes sont prédestinées à vivre des grossesses plus longues. Pour vérifier cela il vous suffit de vous renseigner sur les grossesses vécues par votre mère ou votre grand-mère.

Il existe aussi un facteur psychologique, que des sages-femmes constatent quotidiennement. Des mères trop angoissées, stressées par l’approche de la date fatidique, et qui ne sont pas « prêtes » à laisser les choses aller. Dans ce cas-là, il convient avant tout de se détendre et d’apaiser ses craintes : l’équipe médicale est là pour vous guider.

Plusieurs techniques sont utilisées pour déclencher l’accouchement. Il est possible, par exemple, d’installer une perfusion d’ocytocine. Cette hormone provoque les contractions de travail et permet au col de l’utérus d’entamer son processus de dilatation. Une autre technique possible est l’usage de prostaglandines, sous forme de gels, qui ont une action sur le muscle utérin. La sage-femme procède ensuite à la rupture de la poche des eaux. Le processus étant plus long, une péridurale est généralement proposée pour limiter les douleurs.

L’accouchement en lui-même est déjà source de complications éventuelles. Nécessairement, le déclenchement de celui-ci l’oblige à se dérouler de manière moins naturelle, ce qui crée la possibilité d’autres complications. Aujourd’hui, celles-ci sont réduites par les avancées de la médecine, mais elles demeurent réelles, comme par exemple des effets secondaires dus aux traitements médicamenteux, ou la nécessité d’accompagner davantage l’enfant (l’usage des forceps est souvent plus fréquent dans ce type d’accouchement). Concernant la maman, la prise en charge est plus importante : le travail est généralement plus long et plus douloureux. Il arrive, parfois, que les choses évoluent en césarienne, pour le bien du bébé.