À quoi servent les échographies ? Par le Professeur René Frydman

Les échographies rapides pratiquées parfois lors des consultations visent juste à compléter l’examen par palpation. Il convient de les distinguer des trois échographies de dépistage, qui ont pour but de surveiller la croissance du fœtus et de dépister d’éventuelles anomalies. Enfin, il arrive que le médecin effectue ou prescrive une échographie de diagnostic dans un but très précis (lors de saignements, par exemple).

Les échographies de dépistage s’effectuent souvent dans des centres spécialisés. La première a lieu à 12 semaines d’aménorrhée (SA), la deuxième autour de 22 SA, la troisième vers 32 à 34 SA. La future maman les attend souvent comme une rencontre avec l’enfant qu’elle porte. Mais le but du médecin est tout autre. Il s’agit pour lui d’estimer si le fœtus se développe bien, et de passer en revue toutes les zones de son corps, organes internes inclus, pour vérifier l’absence de malformation, grave ou modérée (pied-bot par exemple).

Lors de la première échographie, le fœtus est encore assez petit pour apparaître en entier sur l’écran. Mais, dès la deuxième échographie, la plus longue, seuls sont visibles des gros plans. Parfois, ceux-ci portent sur des zones faciles à identifier, comme le visage, mais la plupart des clichés restent mystérieux pour vous. L’échographiste, souvent, est trop concentré pour commenter l’image. Ne lui en tenez pas rigueur, et, à la fin de l’examen, savourez la nouvelle s’il vous dit que tout va bien… Le dépistage est très fiable, et seuls 1 % des enfants naissent avec une malformation non détectée (ce chiffre inclut des anomalies très mineures, tel le daltonisme).