Alcool et tabac : objectif zéro ! Par le Professeur René Frydman

D’un point de vue statistique, le tabac accroît le risque d’un retard de croissance intra-utérin (le fœtus sera alors plus fragile et susceptible de souffrir lors de l’accouchement). Il augmente aussi le risque de mort subite après la naissance. La prise de boissons alcoolisées (vin, bière et cidre inclus) comporte également le risque d’un retard de croissance ainsi que de malformations. Lorsque la consommation d’alcool par la mère est régulière, le bébé peut en outre naître avec un syndrome de manque (il est alcoolique et doit être sevré), puis présenter dans les années qui suivent un retard intellectuel et psychomoteur.

Les recommandations médicales sont de zéro alcool et de zéro cigarette durant la grossesse, hormis lors d’occasions vraiment exceptionnelles. Néanmoins, l’arrêt est parfois difficile en cas de dépendance, surtout si celle-ci est ancienne, que l’accoutumance concerne la cigarette, le vin lors des repas, l’apéritif quotidien ou les drogues. Si les efforts pour arrêter s’avèrent infructueux, rejaillissent de manière forte sur le moral ou amènent des conduites boulimiques, n’hésitez pas à en parler à votre médecin. Il vous conseillera au besoin de vous faire aider, soit par un tabacologue, soit par un addictologue (alcool et drogues).