Les complications : la grossesse extra-utérine

La grossesse extra-utérine (ou GEU) concerne 2 % des grossesses, soit environ 15 000 femmes chaque année en France. Cette complication est extrêmement grave et nécessite une intervention immédiate dès qu’elle est détectée.

Qu’est-ce qu’une grossesse extra-utérine ?

Lors d’une grossesse normale, l’œuf, une fois fécondé, va s’implanter dans l’utérus. Dans le cas d’une GEU, l’œuf va se placer dans les trompes, les ovaires ou encore le col de l’utérus. Trop à l’étroit pour se développer, il risque, à terme, de déclencher une hémorragie interne massive.

Comment détecter une GEU ?

Vous avez fait un test de grossesse qui a confirmé la bonne nouvelle. Cependant, vous avez remarqué les symptômes suivants :

  • un écoulement sanguin important ;
  • de fortes douleurs au bas-ventre ;
  • des vertiges.

N’attendez pas pour consulter votre médecin. Des saignements ou des douleurs intenses en début de grossesse peuvent être le signe d’une GEU (ou d’une fausse couche), mais lui seul pourra confirmer ce diagnostic.

Le diagnostic de la GEU

Pour confirmer ou infirmer une grossesse extra-utérine, votre médecin va effectuer un examen gynécologique, et demander de nouveaux dosages de l’hormone HCG. S’il reste identique pendant 48 heures, le diagnostic de GEU est confirmé.

Lorsque la grossesse est un peu plus avancée (4 semaines de grossesse et plus), une échographie permettra de voir l’emplacement, mauvais ou non, de l’embryon.

Les suites à donner

À cause des risques hémorragiques, une GEU se solde irrémédiablement par une interruption de la grossesse. Une fois le diagnostic posé, le développement de l’œuf est stoppé :

  • par l’injection de méthotréxate, qui va nécroser l’embryon ;
  • ou par aspiration de l’embryon par laparoscopie.

Rassurez-vous cependant, il est possible de retomber enceinte après une GEU. Ainsi, 60 % des femmes touchées par cette complication attendent un enfant dans les 2 années qui suivent.

Qui est concerné ?

Certaines femmes présentent des risques accrus de GEU, en cas de :

  • tabagisme ;
  • âge élevé (plus de 40 ans) ;
  • antécédents de GEU ;
  • infection génitale ou MST ;
  • intervention chirurgicale au niveau des trompes ;
  • IVG.

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