Lutter contre les troubles du sommeil Par le Professeur René Frydman

Il n’est pas rare que le sommeil se dérègle au cours de la grossesse. Si, au début, les femmes ressentent un irrépressible besoin de dormir, vers la fin, des insomnies peuvent apparaître. Mieux vaut anticiper et préserver votre sommeil, ce sera une réserve précieuse par la suite.

Pour éviter les troubles du sommeil liés à la grossesse, une bonne hygiène de vie est généralement clé. S’il ne sert à rien de lutter contre votre fatigue, ne prenez pas non plus sur vous en cas d’insomnie.

Adoptez un régime équilibré

Le soir, avant de vous coucher, évitez la sous-alimentation, de même que la suralimentation. Faites un repas léger, mais rassasiant. Ne prenez pas d’excitants tels que le café ou le thé (tabac et alcool sont, rappelez-vous, à proscrire de toute façon).

Limitez les efforts

Cessez toute activité exigeante le soir, tant sur le plan physique qu’intellectuel. Relaxez-vous à l’aide d’une musique douce, un peu de lecture, dans un endroit frais, calme et plutôt sombre. Enfin, sachez repérer les signes annonciateurs du sommeil (bâillements, sensation de froid, paupières lourdes) et profitez-en !

Consultez votre médecin en cas de besoin

Certains médicaments homéopathiques peuvent aider à trouver le sommeil. Demandez l’avis de votre pharmacien. En cas d’insomnie occasionnelle, le médecin pourra vous prescrire des comprimés de doxylamine (Donormyl®), une molécule bien évaluée. Attention, elle est cependant contre-indiquée en fin de grossesse ! La famille des benzodiazépines (Valium®, Stilnox®, Lysanxia®) est quant à elle à proscrire. Sachez aussi que le stress et l’inquiétude sont des causes majeures d’insomnie. La prise d’un tranquillisant peut vous aider, mais n’en décidez pas toute seule : certaines molécules sont formellement incompatibles avec la grossesse.

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