La garde partagée, solution idéale pour familles organisées

Un coût moindre, un copain pour bébé… Quand elle est bien organisée, la garde partagée offre des avantages évidents. Mais, attention, le recrutement de la nounou reste délicat et l’entente avec l’autre famille est indispensable. Il faut penser aux horaires… et à la poussette double !

Deux familles, deux bébés ou plus, deux maisons et une nourrice : c’est la garde partagée. L’employée de maison a deux employeurs et, souvent, deux bébés à garder. Dans certains cas, c’est du 50/50 : une semaine chez Laetitia, l’autre chez Paloma… Dans d’autres cas, ce sera toujours dans le même lieu : si les uns vivent au cinquième étage sans ascenseur, mieux vaut choisir l’appartement des autres, au rez-de-chaussée.

Un mode de garde financièrement accessible

Avec les avantages fiscaux et le règlement d’une partie des charges sociales par les allocations familiales, la garde à domicile est devenue bien plus accessible.

Cela se traduira sur le plan administratif par deux traitements distincts : deux contrats de travail, deux fiches de paye (une par famille) et, forcément, la facture divisée par deux.

Autant dire que, si la garde partagée est envisageable pour certains foyers, faire garder son enfant seul et devoir assurer 100 % d’un salaire serait quasiment impossible pour ces mêmes familles.

Les documents administratifs nécessaires

Les employés de maison ont des droits. Procurez-vous leur convention collective en vous adressant au Journal Officiel, 26 rue Desaix, 75015 Paris ou sur www.journal-officiel.gouv.fr. Pour les aides, renseignez-vous auprès de votre CAF et pour les contrats de travail, il existe de nombreux modèles sur Internet.

Tous les avantages de la garde partagée à domicile

Souplesse et confort pour les parents comme pour les enfants sont les deux grands atouts de la garde à domicile.

  • On évite les contagions et les microbes de la crèche, les maladies se font plus rares.
  • Pour le bébé qui accueille la garde, c’est vraiment le super confort. Ses rythmes sont respectés : pas besoin de réveiller Léo pour le conduire chez sa nourrice, c’est elle qui vient à lui. L’enfant reste dans son milieu familial et la transition est plus simple au départ des parents, même si ce mode de garde ne rend pas inutile pour autant la période d’adaptation, pour que maman et bébé se séparent progressivement.
  • La garde partagée permet d’apprendre à la fois contact et partage. Bébé patiente quand son copain boit son biberon. Il le regarde jouer avec sa balle en velours et écoute les mêmes histoires. Il n’est pas seul avec sa nounou et apprend à connaître ces autres parents qui déposent Nathan tous les matins chez lui.

Comment choisir son colloc’ de nounou

Pas besoin de devenir copains avec les autres parents mais, si l’on tombe sur des végétariens et que l’on est terroir, si l’on sent une mère ultra-angoissée ou un père qui passe son temps à dévaloriser les autres, mieux vaut passer son tour et retenter sa chance… Il est aussi préférable que les enfants soient d’un âge assez proche : c’est plus facile pour les rythmes et l’organisation et cela évite les séparations difficiles. Certains recrutements se font en sens inverse : avec l’attelage famille + nounou en quête d’une autre famille. Dans ce cas, il faut faciliter l’intégration et l’adaptation de la nouvelle famille.

Les difficultés de la garde partagée

La première difficulté concerne la garde à domicile en général : c’est le recrutement de l’employé(e) de maison.

  • Parlez-en autour de vous ! Beaucoup de familles ont vécu des expériences parfois comiques, parfois pénibles : retards, faux papiers, visite de copains en pleine journée… Le bouche-à-oreille reste la valeur sûre : une personne recommandée par le voisinage ou par une amie, c’est toujours l’idéal. L’observation est aussi une bonne méthode : au square, à la sortie de la maternelle. On perçoit vite les bons gestes de certaines nounous, des attitudes rassurantes.
  • Le monde des mamans communique : allez voir les gens, demandez à l’école. Les annonces accrochées dans les lieux réservés à la petite enfance (PMI, crèches, etc.) montrent aussi que les personnes qui les déposent fréquentent ce type de structures : elles sont donc concernées et informées sur leur cadre d’intervention.
  • Reste le « pifomètre » : Les sites d’annonce et les agences. Bon contact, papiers en règle, proximité géographique, disponibilité… Autant d’éléments indispensables pour trouver la bonne personne. Maintenant, il faut trouver l’autre famille ! Le premier critère est géographique. Il faut que ce soit un voisinage raisonnable : 10 mn de trajet, c’est bien !

Qui dit nourrice ne dit pas femme de ménage

Deux nourrissons à plein temps, c’est beaucoup de travail, entre les câlins, les couches, les repas et les promenades. Si demander une heure de repassage est concevable pendant la sieste, imposer à la nourrice de briquer la maison est complètement irréaliste. Vers 18 mois, si les parents inscrivent leurs bouts de chou, deux matinées par semaine dans une halte-garderie, il peut y avoir un avenant au contrat de travail et ces deux matinées pourraient être consacrées au ménage…

Posez un cadre clair

Pour que la garde partagée se passe dans les meilleures conditions, il est capital de définir quelques règles au préalable et de se poser les bonnes questions.

D’autres enfants sont-ils gardés à la sortie de la classe, en plus des bébés ? Si une famille demande régulièrement un effort supplémentaire, il faudra le porter sur le contrat sous forme de coefficient. Où se déroule la garde ? Qui prépare les repas ? Les horaires doivent être définis de façon stricte. Beaucoup de gardes se terminent mal à cause des horaires « élastiques », alors, à deux familles, cela double les risques. La personne choisie a-t-elle une charge de ménage ? Cela sera stipulé noir sur blanc dans le contrat de travail établi au préalable.

La garde bien préparée

  • Une garde partagée réussie, c’est tout ensemble une affaire d’entente, mais aussi, et surtout, d’organisation.
  • Pour garder le contact et savoir ce que fait bébé, un cahier de liaison par enfant, c’est bien : si bébé est malade, on y note son traitement, le régime prescrit par le pédiatre…
  • Pensez à laisser au moins 2 biberons (et des tétines !) en permanence. Il faut également 2 lits confortables pour les siestes : un lit parapluie, beaucoup de familles en ont. Pensez aussi à quelques changes et des jouets pour que bébé retrouve des éléments familiers, même lorsqu’il n’est pas chez lui.
  • En cas de garde partagée, mais toujours au même domicile, fixez les règles pour les repas et les couches : un forfait ou des réserves, il faut tout partager… Une poussette double : c’est l’investissement de départ indispensable.
  • Un dernier argument en faveur de la garde partagée : même pour une durée limitée, c’est un emploi de créé !

À lire aussi